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Exclusif-France : Jérôme Gleizes dissèque les erreurs de Macron qui coûteront très cher (VIDEO)

Quand on vous disait que le deuxième mandat du président Emmanuel Macron sera pour lui un enfer. À la faiblesse congénitale de son gouvernement (il n’est pas assis sur une majorité absolue au Parlement, d’où les passages en force du 49,3), aux problèmes économiques et sociaux internes s’ajoute une conjoncture internationale très âpre. La guerre en Ukraine et ses développements, et maintenant ce conflit au Proche-Orient que la France a très mal encaissé, avec des passions débridées qui ont porté des coups très sévères aux idéaux et au Pacte républicains. De toute évidence ce n’est pas la France du général de Gaulle, de Jacques Chirac, de François Mitterrand. Alors est-ce que Macron est l’homme de la situation ? Quel virage l’Hexagone a raté ? Pourquoi le pays va si mal ? Jérôme Gleizes, Vice-Président du Groupe Les écologistes au Conseil de Paris, a accordé un entretien exclusif à Tunisie Numérique.

Le Conseiller de Paris du 20e arrondissement nous a confié ceci : “D’abord il y a un élément factuel : Personne ne comprend Emmanuel Macron, quels que soient les pays, quels que soient les groupes politiques, il y a une incompréhension totale de la stratégie de M. Macron. Je vous rappelle que M. Macron avait invité le ministre des Affaires étrangères iranien à Biarritz. Je crois que c’était une réunion du G7. Il refuse de discuter avec le Hamas alors que de fait même les Israéliens vont au Qatar discuter avec le Hamas. Enfin on est dans une situation où personne ne comprend la stratégie de M. Macron, parce qu’il n’a pas de stratégie”.

“Notre président nous met en danger parce qu’il y a une incohérence totale. Nous notre désaccord il est très ancien, et d’ailleurs les écologistes ont une singularité dans la diplomatie, et en ce sens on se singularise aussi par rapport à M. Mélenchon. Ça veut dire que nous on a toujours refusé la realpolitik, c’est-à-dire on pense que la question des valeurs doit déterminer notre opinion politique et non pas les rapports de force entre Etats. Nous jamais on a soutenu Poutine, jamais on a soutenu les Chinois. On a toujours dit qu’à partir du moment où un Etat opprime une minorité nous nous opposons à cet Etat”, a dit M. Gleizes.

“C’est ça notre ligne directrice par rapport à ça. Et en plus on rajoute un élément de plus : c’est que si on avait refusé cette realpolitik peut-être qu’il y a des conflits qu’on aurait pu éviter. Si on avait laissé faire l’autorité palestinienne, se développer, faire ses élections au lieu donc de financer indirectement le Hamas… On a les preuves aujourd’hui que Netanyahu a laissé financer le Hamas avec un accord implicite avec le Qatar. On est dans un monde hypocrite où on a laissé développer des monstres et une fois que le monstre se libère et commet des crimes on s’apitoie”, a-t-il asséné.

“Mais quelle est la responsabilité ? On avait connu la même chose en Afghanistan où la CIA donnait des missiles Stinger aux islamistes pour s’opposer aux communistes. Puis après on a eu la création d’Al Qaïda. Donc tout ça est un processus sans fin où la realpolitik ne conduit qu’à des catastrophes de demain. Donc nous on a toujours été très clair par rapport à ça et on continue à défendre notre ligne par rapport à ça. Donc je disais y compris par rapport à M. Mélenchon qui dès fois était un peu ambigu avec le Venezuela, avec la Russie de Poutine… Nous on a toujours condamné les dictatures, voilà, quelles qu’elles soient”, a dit notre interviewé.

“Le désaveu de Macron a commencé dès sa visite en Israël et en Palestine, ou lors de sa visite en Jordanie où il a été reçu par le Maire de Amman et non pas par le roi lui-même (…). Le désaveu commence depuis très longtemps. Donc notre problème aujourd’hui qu’on a c’est qu’il faut qu’on rétablisse une diplomatie au Proche et au Moyen-Orient (…). Il faut qu’on revienne au centre du jeu diplomatique en ayant un discours équilibré. C’est uniquement un discours de communication. Donc là la situation elle est simple aujourd’hui…”, a déclaré le Président de l’Ecole des ingénieurs de la Ville de Paris.

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