A quelques jours de la célébration de la fête nationale des femmes, comme à l’accoutumée tous les ans, l’Institut Arabe des Chefs d’entreprises (IACE) publie une note concernant la lecture du classement de la Tunisie dans le rapport « Global Gender Gap ». Ce rapport, publié par le Forum Economique Mondial (WEF) depuis 2006, examine les inégalités et l’évolution des disparités entre les genres en se basant sur plusieurs piliers clés.
Le classement de la Tunisie en 128ème place sur 141 contre 120ème en 2022, est préoccupant et a suscité quelques interrogations en matière d’émancipation féminine et d’égalité entre les genres ou les hommes et les femmes. Fin juin 2023, le WEF a publié la 18ème édition de son rapport annuel apportant des éclaircissements sur le développement des inégalités de genres, sur la base d’une enquête menée dans 146 pays. Partenaire officiel du WEF, l’IACE a mené une enquête pour le cas de la Tunisie.
Amélioration du score de la participation économique
Le 1 er pilier « Participation et opportunités économiques » comporte l’écart de participation (la différence entre les femmes et les hommes dans les taux de participation à la population active), l’écart au niveau de la rémunération et l’écart de genre au niveau des législateurs, hauts fonctionnaires, et travailleurs techniques et professionnels.
Les résultats montrent que le score de la femme tunisienne, à ce niveau, a avancé, à l’échelle mondiale de 44,5% en 2022 à 45,1% en 2023 alors que la participation des femmes du pays au marché du travail est estimée à 26.49% contre 68.27% hommes. Ainsi, 39.86% des travailleurs professionnels et techniques sont des femmes et 60.14% hommes.
Le 2 ème pilier « Le niveau d’éducation » reflète l’écart entre l’accès actuel des femmes et des hommes à l’éducation par le biais des taux de scolarisation des femmes et des hommes dans l’enseignement primaire, secondaire et supérieur. Il détermine la capacité du pays à éduquer les femmes et les hommes en nombre égal et le rapport entre le taux d’alphabétisation des femmes et celui des hommes.
La Tunisie, a atteint la parité de genres, dans le cycle secondaire et dans l’enseignement supérieur.
Réalisations satisfaisantes dans le secteur de la santé
Le sous-indice « Santé et survie » donne un aperçu des écarts de santé entre les femmes et les hommes à l’aide de deux indicateurs. Le premier est le rapport de masculinité à la naissance.
Le deuxième représente l’écart entre l’espérance de vie en bonne santé des femmes et des hommes. Cette mesure fournit une estimation du nombre d’années que les femmes et les hommes peuvent espérer vivre en bonne santé en tenant compte des années perdues à cause de la violence, de la maladie, de la malnutrition et d’autres facteurs.
La Tunisie a également atteint, sous cet angle, la parité au niveau du rapport de masculinité à la naissance.
Le 4 ème Pilier qui est l’autonomisation politique est un sous-indice mesurant l’écart entre les hommes et les femmes au plus haut niveau de la prise de décision politique à travers le ratio femmes/hommes aux postes ministériels et le ratio femmes/hommes aux postes parlementaires.
Les résultats sont satisfaisants pour les femmes tunisiennes puisqu’elles ont révélé que la représentation féminine au niveau des ministères s’élève à 33,33% contre 66,67% d’hommes.
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