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France-Aïd el-Fitr : On a eu le “flicage” des élèves musulmans absents en 2023, Darmanin donne le ton cette année

France-Aïd el-Fitr : On a eu le “flicage” des élèves musulmans absents en 2023, Darmanin donne le ton cette année

Les musulmans de France célèbreront la fête de la fin du mois du Ramadan, l’Aïd el-Fitr, demain mercredi 10 avril. Aucun souci pour les élèves musulmans de la zone C (académies de Créteil, Montpellier, Paris, Toulouse et Versailles), ils sont en vacances et donc ne rateront pas les cours. Le problème se pose pour les autres. Ceux qui souhaitent célébrer l’Aïd el-Fitr sont tenus de demander formellement une autorisation d’absence à la direction de leur établissement. L’an dernier la chose avait donné des situations ubuesques, jusqu’au fichage des élèves absents par l’académie de Toulouse, à la demande du ministère de l’Intérieur disait-on. Quid de cette année ?

La circulaire datée du 18 mai 2004 est claire : “des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé et dont les dates sont rappelées chaque année par une instruction publiée au Bulletin officiel de l’Éducation nationale“. L’Aïd el-Fitr a donc sa place sur la “liste des grandes fêtes religieuses ou commémoratives pouvant donner lieu à des demandes d’autorisations d’absence“.

Le même document englobe aussi les fêtes musulmanes, juives et orthodoxe, et indique que “les principales fêtes catholiques et protestantes sont prises en compte au titre du calendrier des fêtes légales“. Sachez que d’après la circulaire de 2004 les institutions scolaires et universitaires ont le devoir de “prendre les dispositions nécessaires pour qu’aucun examen ni aucune épreuve importante ne soient organisés le jour de ces grandes fêtes religieuses“.

Théoriquement cette année on n’aura pas les mêmes débordements qu’en 2023, avec le fichage des élèves musulmans absents qui a vite été interprété comme du flicage ouvrant la porte à la discrimination. On sait que pour la droite et surtout l’extrême droite la pilule de la spécificité musulmane passe difficilement. Mais comme on a vu le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin fraterniser avec les musulmans au point de partager avec eux le repas de la rupture du jeûne à la Grande Mosquée de Paris, les choses devraient bien se passer cette année… en principe.

 

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