Tous les ingrédients sont réunis pour que la Présidence française du Conseil de l’Union européenne (UE) soit très spéciale. La raison : le président Emmanuel Macron prend les rênes de l’UE en période de précampagne électorale en France. Il aurait pu faire le choix de repousser son mandat européen, comme l’avait fait l’Allemagne, mais voilà : Macron a décidé de laisser tout de suite son empreinte sur le devenir de l’UE et en même temps briguer un second mandat en France. Et les projets ne manquent pas…
L’agenda du double président Macron est déjà bien garni. En effet il a programmé plusieurs descentes à Nice, une région réputée pour être une terre de droite. Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Île-de-France et challenger officielle choisie par Les Républicains (LR), ne verra certainement pas ça d’un bon oeil, mais le président sortant n’en a cure. La perspective d’aller “emmerder” Pécresse l’enchante même, d’après Europe 1.
Officiellement Macron fait le déplacement pour vendre son bilan, flanqué du maire de Nice et président délégué du Conseil régional de PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur), Christian Estrosi, qui a largué ses camarades LR. Il se dit que le président fera des annonces d’ordre sécuritaire de la plus haute importance, ce qui lui permettra de couper l’herbe sous le pied de la droite. Cette dernière doit être en train de fulminer, mais qui peut bien stopper le virevoltant locataire du palais de l’Elysée à qui tout réussit en ce moment ?
Même le soufflet de ses propos choc sur les non-vaccinés, qu’il a décidé “d’emmerder” jusqu’au bout, est retombé. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s’est même permis de rajouter publiquement une louche à ce qui avait été dénoncé par l’opposition comme une énorme bourde politique. Le fait est que pour le moment Macron surfe sur sa gestion très inspirée de la pandémie du Coronavirus en perfusant l’économie nationale…
A ce stade, à moins de 4 mois des élections, on ne voit pas bien ce qui pourrait bloquer le bulldozer Macron. Il a officiellement mis en branle hier jeudi dans la soirée la Présidence française du Conseil de l’UE, sous le sceau “Relance, puissance et appartenance“. Dès le lundi 10 janvier 2022 il descend dans la région PACA. Les oreilles de Pécresse et compagnie vont siffler…
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