C’est un décollage complètement raté. Pourtant Louis Sarkozy, fils de l’ancien président Nicolas Sarkozy, s’est donné beaucoup de mal pour se faire un prénom. Il n’a pas chômé après son retour des USA, où il a fait une académie militaire, décroché un master en diplomatie et relations internationales de l’American University à Washington DC et un diplôme de l’université de New York. Il a été directement catapulté – pistonné ? – éditorialiste dans le journal conservateur La Croix et chroniqueur international sur LCI. Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, dont il est un grand fan, lui a servi de rampe de lancement. La publication de son épais livre “Napoléon Bonaparte : L’Empire des livres” devait asseoir la notoriété du jeune Sarkozy, loupé.
L’ouvrage est paru le 7 mai 2025, son auteur a payé de sa personne pour en faire la promotion sur tous les plateaux de télévision, le battage médiatique n’a rien donné. Le livre ne passionne pas les lecteurs et ses ventes sont scotchées dans les bas fonds. A peine 1025 exemplaires ont été écoulés durant la deuxième semaine de sa commercialisation selon Le Parisien…
“On peut parler d’un crash industriel, raille ironique un professionnel du secteur. Quand on voit l’exposition et la promotion dont ces trois livres ont bénéficié, ces chiffres de ventes sont vraiment décevants“, confie une source.
“Ce sont trois auteurs (Nicolas Bedos et Thierry Ardisson sont cités dans l’article ndlr.) très clivants pour différentes raisons, ce qui peut expliquer ces mauvaises ventes, estime un éditeur qui n’a pas tout lu. Le livre d’Ardisson est assez mégalo, paraît-il, celui de Louis Sarkozy pas très bon et opportuniste. Quant à celui de Nicolas Bedos, il a été condamné pour violences sexuelles et c’est impensable pour de nombreuses personnes de lui faire gagner de l’argent“, lit-on.
“Pas très bon et opportuniste“, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin l’a dit diplomatiquement hier jeudi 22 mai sur TV5. Et l’homme s’y connait, il a commis 3 oeuvres sur le personnage haut en couleurs qu’est Napoléon.
Le crash de Sarkozy est d’autant plus problématique qu’il misait sur un succès d’estime pour prospérer politiquement. Il est évident qu’il est rentré en France pour évoluer dans le sillage de son célèbre papa. D’ailleurs Louis Sarkozy a fait des tours de chauffe en animant des débats avec les jeunes Républicains (la droite)…
Tous les doutes se sont dissipés quand il a dit publiquement qu’il n’est pas exclu qu’il brigue la mairie de Menton. Bon, avec très peu de chances d’être élu mais il est fortement tenté. Après le ratage de son livre il pourrait allonger le temps de la réflexion avant de faire le saut. Son père a été le Maire de “la ville des riches”, Neuilly-sur-Seine, à l’âge de 28 ans, Louis Sarkozy a le même âge mais il n’est pas du tout certain qu’il ait la même “baraka“.
En février dernier il avait dit publiquement qu’il faudrait incendier l’ambassade d’Algérie à Paris pour obliger les autorités à rentrer dans les rangs. Il avait même songé à solliciter Trump pour contraindre Alger à libérer l’écrivain Boualem Sansal, qui a écopé de 5 ans de prison ferme pour divers crimes. Le moins qu’on puisse dire est que sa croisade contre Alger ne lui a pas porté chance. Il devra trouver quelque chose d’autre, beaucoup plus costaud et surtout plus rationnel, pour exister politiquement.
En décembre 2007 Louis Sarkozy a été admis au lycée français Charles-de-Gaulle à Londres, il se dit qu’il le doit uniquement à l’élection de son papa à la présidence de la République. Puis il a migré vers les États-Unis, à New York, pour rejoindre sa maman et son richissime beau-père, l’homme d’affaires Richard Attias. Tout cela pour dire qu’il a toujours été couvé, mais là c’est terminé, il devra forger son destin. Son papa, totalement démonétisé par ses condamnations au pénal, ne peut plus rien pour lui.
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