On avait les dépenses folles de feu le président Jacques Chirac, surtout ses “frais de bouche” quand il était Maire de Paris, maintenant on a les excès de l’actuel occupant du palais de l’Elysée, le virevoltant Emmanuel Macron. Le budget de la présidence de la République «a dérapé» cette année à un niveau sans précédent, rapporte l’ancien député socialiste René Dosière…
Le dîner somptueux offert au souverain britannique Charles III, dans le cadre idyllique du château de Versailles, a fait grand bruit sur les réseaux sociaux, en ces temps de crise où les Français, comme tous les autres, se serrent la ceinture. Que dire après le déballage explosif de l’Observatoire de l’éthique publique sur le train de vie du chef de l’Etat. Pour 2023 ce budget «voté à hauteur de 114,4 millions d’euros» pourrait monter à 123-127 millions, indique la même source citée par 20 Minutes, un seuil digne des monarques du Golfe, ou presque.
L’ancien élu fait état de justifications «encore partielles et parfois emberlificotées» du palais de l’Elysée. Ce qu’on sait c’est qu’il y aura un gonflement de 12 à 15% des dépenses en comparaison avec 2022. René Dosière évoque des «dépenses de déplacements qui explosent», jusqu’à 23 millions alors que 16 millions étaient programmés, d’après les évaluations officielles mentionnées dans le projet de Loi de finances 2024…
Les services de Macron pourront toujours arguer qu’eux aussi sont impactés par l’inflation, comme tout le monde, mais je ne suis pas certain que ça les tire d’affaire. Les commentaires du chef de file de la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, vaudront le détour.
«Si le Président doit disposer des moyens nécessaires à son activité, dont on admet volontiers qu’elle varie en fonction de l’actualité, il est important qu’il le fasse au meilleur coût». Certes le budget de Macron «demeure modeste» par rapport à la masse des dépenses publiques, mais «les dérapages de l’année 2023 sont toutefois étonnants, du jamais vu depuis qu’existe un budget présidentiel», d’après M. Dosière…
Le hic c’est que «la réorganisation des services mise en place par Emmanuel Macron avait pour finalité un fonctionnement plus efficace et économe», ajoute-t-il.
Bon, il «faudra attendre» le prochain rapport de la Cour des comptes «pour avoir quelques explications», fait savoir le président de l’Observatoire de l’éthique publique, qui regroupe des chercheurs et des parlementaires «dans un cadre transpartisan». A noter que dans un document annexé au projet de Loi de finances 2024 il est indiqué qu’un dispositif pour contenir les dépenses de l’Elysée devrait permettre «de ramener le niveau d’atterrissage 2023» de 127,4 millions d’euros à 122,9 millions d’euros…
La même note avance des «éléments inflationnistes conjoncturels» qui ont impacté l’enveloppe de la présidence, dont «la hausse de dépenses inéluctables comme les prix de l’énergie», «les effets en année pleine des mesures salariales 2022» ou encore «la très forte activité présidentielle».
On verra ce qu’en disent les Français, surtout l’opposition, de gauche comme de droite.
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