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France – Renationalisation partielle d’Atos : Les technologies clés !

France – Renationalisation partielle d’Atos : Les technologies clés !

Le ministère de l’Economie a posé les jalons d’une renationalisation partielle d’Atos, ciblant spécifiquement les activités liées à la souveraineté nationale, héritées de l’ancienne entreprise publique Bull.

L’annonce de ce projet ambitieux a été faite par Bruno Le Maire lors d’une intervention sur LCI, où il a exprimé son désir de voir l’État reprendre le contrôle des supercalculateurs, de certains segments de la cybersécurité, et des systèmes critiques pour la mission, une division connue sous le nom de “MCS” (Mission Critical System).

Cette division, qui génère un chiffre d’affaires de 900 millions d’euros et emploie 4000 personnes, est perçue comme vitale pour la sécurité nationale notamment parce qu’elle intervient dans les communications du Rafale de Dassault Aviation.

Un mouvement stratégique dans un contexte de renationalisations

Cette démarche intervient dans un contexte où la France a déjà amorcé une vague de renationalisations, comme en témoigne le rachat complet d’EDF en 2022. Cette nouvelle initiative vise à sécuriser des technologies jugées essentielles pour la défense et la souveraineté nationale. Bruno Le Maire a précisé que l’État entendait agir en concertation avec des acteurs industriels majeurs de la défense, à l’instar de ce qui se fait avec Naval Group et TechnicAtome, où l’État est majoritaire mais travaille en partenariat avec d’autres industriels comme Thales.

Un partenariat étatique-industriel pour une gestion optimale

Le ministre de l’Economie a exprimé son souhait que l’État ne soit pas le seul gestionnaire de ces activités stratégiques, envisageant un modèle de partenariat avec des entreprises telles que Dassault Aviation, Thales, et potentiellement Airbus, qui avait précédemment manifesté son intérêt pour ces activités. Ces discussions interviennent alors que le prix de rachat reste une question épineuse, avec une valorisation de la division BDS estimée entre 1,5 et 1,8 milliard d’euros, un montant élevé notamment à cause de la non-rentabilité des supercalculateurs concernés.

Des défis financiers et stratégiques à l’horizon

La renationalisation de ces activités ne sera pas sans défis, notamment financiers, avec une marge opérationnelle de la division BDS qui n’était que de 2,5% en 2023. L’État prévoit de formuler une offre ferme début juin, marquant potentiellement un tournant dans la gestion des technologies stratégiques françaises et un possible renversement de la privatisation de Bull en 1995, qui avait été orchestrée par Thierry Breton, actuel président d’Atos.

 

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