Société

Gafsa – Action communale : une copie à revoir

Gafsa – Action communale : une copie à revoir

Des soucis ,les citoyens de Gafsa en ont à la pelle ,c’est une ville qui ne fait pas l,exception parmi les autres villes du pays marquées par cette dégradation des services rendus aux citoyens et la détérioration de l’infrastructure communale ,et cela depuis le 14 janvier 2011 et même cette stratégie de développement (2016-2020) sur fond d’un intérêt accordé aux régions intérieures mal loties pour atténuer les disparités n’a pas changer  d’un iota la réalité amère d’une région dont le quotidien est devenu exaspérant .

Avec ses 115 000 habitants réparties inégalement sur une aire de 2640 ha et des zones souffrant d’une densité d’habitation dépassant la moyenne ,la gestion des mécanismes à la mairie de la ville est marquée par une faiblesse affligeante et qui laisse pantois face au laxisme des élus meublant un conseil municipal taxé par une série de lacunes et défaillances tant au niveau de la gestion du quotidien des citoyens qu’au niveau de l’absence d’une vision futuriste pour une population vivant au rythme d’une explosion démographique sur fond d’un phénomène d’exode rural des régions limitrophes .

Et même si ce constat assombri peut trouver une explication dans ce marasme politique dans lequel baigne le pays ces dernières années et qui a fait qu’au niveau des conseils municipaux, ce n’est guère le beau temps avec ces incessants changements au niveau des mairies ,il n’en demeure pas moins important de relever cette absence  de feuille de route (si elle existe).

A Gafsa ,on ne sait plus à quel saint se vouer avec des tas de soucis qui rend leur quotidien entaché d’imperfections .La liste risque d’être longue pour les dénombrer ,mais certaines méritent qu’on s’y arrête .Il y a lieu de citer les fuites répétées  de l’eau dans le périmètre communal à travers certaines artères de la ville sans que les services concernés daignent intervenir pour réparer le préjudice subi sans omettre les difficultés et les administrations publiques sans parler de ces (m3) dilapidés .On s’attend à un projet pour refaire le réseau souterrain de la canalisation sur une longueur de 10 km et bénéficiant à 10 quartiers à forte densité .

Le projet cité fait partie d’une méga-action de réfection des trottoirs et modernisation des voies publiques sur 15 km avec installation de nouveaux réverbères  d’éclairage public. Face à ces actions que la municipalité devrait entreprendre  au vu de leur caractère urgent  (la phase de réalisation se fait toujours attendre ),la mairie de la ville est contrainte de composer avec le facteur financier qui constitue un gouffre .En effet, les dette impayées par les riverains s’élèvent à 8 millions dinars dont 5 millions dinars à titre d’impôts municipaux et 700 milles dinars pour frais de location de son patrimoine foncier  .Dans ce sens ,il y a lieu de signaler que le registre des biens immobiliers n’a été actualisé qu’en 2012 et n’inclut pas de nombreux biens municipaux .Il y a aussi le blocage de certains dossiers juridiques des immeubles non enregistrés et qui sont restés dans le tiroir .C’est pour dire que l’opération « enregistrement »demeure presque inexistante .Pour enchainer avec ces aberrations ,il y a le phénomène d’empiétement de ses biens immobiliers et ce n’est qu’au cours de la période (1998-2004) qu’une action tout azimuts  a été déclenchée  pour régulariser la situation mais avec des montants dérisoires qui ne répondent pas aux valeurs réelles de ces biens fonciers .

Un constat loin d’être reluisant dans une ville victime d’une extension anarchique loin de répondre aux normes de l’urbanisme mais surtout avec cette explosion  démographique rendant étouffant le quotidien des riverains.

Alors est-il légitime d’espérer une « révolution » dans la maison pour espérer redorer le blason et qu’en est-il des efforts déployés par les élus pour rendre le sourire sur les  lèvres des citoyens .

En effet nous osons espérer  une réussite dans la gestion rationnelle, une maitrise des dépenses et un traitement efficient des  doléances des riverains ,ce qui permettra à la mairie de la ville de réaliser un bonus de progression de 70 points ;l’équivalent d’une prime de 300 milles dinars qui lui permettra à coups sur  de réaliser certains de ses projets ,même si la somme demeure en déca des exigences  pour des projets de grande envergure .Dans ce sillage ,il est à signaler que la commune de Gafsa  s’est contenté en 2016 d’un bonus de 42 points ,la privant d’une telle aubaine qui pouvait être une manne tombée du ciel .En espérant un revirement positif d’une situation qui perdure ,les  gafsiens continue à entretenir le maigre espoir de vivre dans un cadre agréable devenue un rêve –presque-irréalisable. 

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