L’ombre des coupures d’électricité qui ont plongé l’Égypte dans le noir l’été dernier plane encore, alimentant la recherche de solutions durables pour éviter leur répétition. Avec des températures dépassant les 40°C et un accroissement de la consommation, l’Égypte se tourne vers Israël pour son approvisionnement en gaz naturel.
Le Spectre des coupures d’électricité :
L’Égypte fait face à un dilemme énergétique marqué par une baisse de la production de gaz naturel due à l’ancienneté de ses champs gaziers, mettant en péril sa capacité à éviter les délestages électriques estivaux.
Cette situation fragilise son ambition de devenir un hub régional de gaz sans augmenter ses importations en provenance d’Israël.
Des importations “historiques” comme palliatif :
Pour contrer la crise, l’Égypte, après avoir atteint l’autosuffisance en gaz en 2018, a opté pour l’importation de gaz israélien via des accords qualifiés d'”historiques”.
Cette décision s’inscrit dans un contexte de crise de liquidités étrangères, poussant le pays à rationner sa consommation et à revenir au mazout.
Renforcement des liens énergétiques avec Israël :
Le partenariat énergétique entre l’Égypte et Israël a pris un nouvel élan avec un contrat d’importation de 85 milliards de mètres cubes de gaz sur 15 ans, pour un montant de 19,5 milliards de dollars.
Cette entente est perçue comme une aubaine économique pour Israël et une opportunité pour l’Égypte de maintenir sa position sur le marché gazier mondial.
Chute des revenus et perspectives :
La guerre israélienne sur Gaza a accentué la chute des revenus égyptiens issus de l’exportation de gaz, passant de 8,4 milliards de dollars en 2022 à 2,5 milliards en 2023.
Parallèlement, l’Égypte doit composer avec une production nationale en baisse et une consommation intérieure en hausse, nécessitant une augmentation de ses importations en gaz israélien et en gaz naturel liquéfié.
Stratégies d’adaptation :
Face aux défis, l’Égypte envisage de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz et d’accélérer le paiement des dettes dues aux compagnies étrangères pour encourager de nouvelles explorations. L’objectif étant d’augmenter la production nationale et de renforcer l’intégration des énergies renouvelables dans son mix énergétique.
Ainsi, Les importations de gaz israélien se présentent comme une solution clé pour l’Égypte afin de naviguer entre les exigences de sa consommation domestique croissante et les ambitions d’exportation. Toutefois, le défi majeur reste d’assurer une transition énergétique équilibrée, marquant une étape cruciale vers la résilience et la durabilité.
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