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Gérald Moussa Darmanin honore la France : il a commencé à dissoudre les “milices d’extrême droite” 

Gérald Moussa Darmanin honore la France : il a commencé à dissoudre les “milices d’extrême droite” 

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin l’avait annoncé après l’expédition punitive des “milices d’extrême droite” à Romans-sur-Isère pour venger la mort du jeune Thomas, c’est chose faite ce mercredi 6 décembre, au terme du Conseil des ministres. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a déclaré que «les actions et les appels à la vengeance, les discours de haine de ces groupuscules constituent une menace grave, avérée à l’ordre public et l’État se montre intraitable»…

«Il y va de la sécurité de nos concitoyens. Il y va également du maintien de notre État de droit», a ajouté Véran, pointant des «jeunes, parfois même très jeunes» qui s’adonnent à des glissades très dangereuses, pour eux-mêmes et pour l’avenir de la République.

Darmanin avait fait savoir le 28 novembre dernier qu’il proposera la dissolution de la Division Martel, idem pour deux autres groupuscules d’ultradroite dont les noms n’ont pas été révélés, tout ce qu’on sait c’est que la procédure est lancée, a confirmé le ministère de l’Intérieur. Le ministre avait ajouté que «les services travaillaient depuis plusieurs mois» sur la Division Martel, dont une personne «est soupçonnée d’avoir contribué à la coordination sur place» des heurts violents dans la Drôme.

Pour rappel les faits se sont déroulés dans la nuit du 25 au 26 novembre, dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère ; les agitateurs de l’ultradroite voulaient en «découdre» avec les jeunes de ce quartier d’où viennent plusieurs des suspects dans le décès de Thomas, 16 ans, poignardé durant un bal dans le village de Crépol.

«Parce qu’elle a été ferme, la France a évité un scénario de petite guerre civile», avait clamé le ministre de l’Intérieur, dénonçant un «drame ignoble» qui ne devait pas «permettre que quelqu’un d’autre s’érige au nom de l’État pour faire justice».

La Division Martel s’était illustrée dans les brimades à Paris contre des supporteurs d’origine maghrébine en marge de la demi-finale du Mondial de foot France-Maroc (au Qatar), le 14 décembre 2022. Le groupuscule est aussi mouillé dans l’agression d’un militant antifasciste le 11 mai 2023 et dans l’agitation en septembre dernier contre l’ouverture d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile à Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique).

Au départ ce groupe portait le nom Légionnaires Paris, il sévissait principalement en Île-de-France et est constitué d’anciens membres des Zouaves Paris. Dernièrement il a encore changé d’appellation en hommage à la bataille de Poitiers en 732 durant laquelle Charles Martel stoppa l’invasion arabe…

Enfin sachez que le gouvernement avait déjà dissous, de mars 2021 à janvier 2022, trois groupuscules d’ultradroite : les Zouaves Paris, Génération identitaire et l’Alvarium. Les deux derniers avaient introduit des recours en annulation, ils ont été déboutés par le Conseil d’État.

 

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