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Hasna Ben Slimane identifie courageusement le mal, mais ne démissionne pas encore ! 

Hasna Ben Slimane identifie courageusement le mal, mais ne démissionne pas encore ! 

La ministre auprès du chef du gouvernement chargée de la Fonction publique, Mme Hasna Ben Slimane, a confirmé jeudi 17 décembre 2020, lors d’une séance d’audition au Bardo l’existence de nombreuses violations et recrutements fictifs dans la fonction publique.

Selon la ministre, des recrutements anarchiques ou fictifs ont été observés dans plusieurs administrations. Mme Ben Slimane a cité l’exemple des ouvriers de chantier dont le nombre a enregistré une augmentation remarquable passant de 21 mille en 2010 à plus de 97 mille en 2011. Il est à noter, qu’elle a signé elle-même le 20 octobre écoulé l’accord de leur intégration à la fonction publique.

La ministre de la Fonction publique, a aussi souligné que les recrutements dans la fonction publique ont été, depuis dix ans, exagérés, ce qui a conduit à un déséquilibre entre les ressources humaines et les objectifs et services rendus.

Mme Ben Slimane a ajouté que les milliers de recrutements sans l’aval du ministère des Finances, ainsi que les milliers de régularisations des ouvriers des chantiers sont un crime, auquel le ministère de la Fonction publique devra, un de ces jours, répondre devant la justice.

La ministre s’est ainsi plongée carrément dans l’incohérence, d’une part et a discrédité et remis en cause la politique de son chef direct, M. Hichem Mechichi dans la gestion des affaires de la fonction publique, d’autre part.

Il est complétement absurde et insensé que Mme Hasna Ben Slimane identifie, de ce fait, le désastre auquel elle a participé mais ne démissionne pas encore !

La ministre enfonce le clou, en assurant aussi qu’on ne peut pas recruter des gens dont la fonction publique n’a pas besoin, juste à cause de leurs plaintes oubliant au passage les multiples accords gouvernementaux conclus à cet effet dernièrement dont l’accord humiliant d’ « El Kamour ».

En outre, le 20 novembre dernier, elle a indiqué que les textes d’application de la loi 38-2020 permettant le recrutement exceptionnel des « diplômés » ayant au minimum dix ans de chômage à la fonction publique, sont en phase de finalisation. Ces recrutements répondent typiquement à des « revendications sociales » et n’ont rien à voir avec les besoins de l’administration. Son coût exorbitant qui pourrait atteindre 200 millions de dinars par an n’a même pas été budgétisé en 2021.

Mme Ben Slimane a dénoncé la gestion catastrophique des finances publiques qui dure depuis des années et qui est due principalement aux recrutements fictifs dans le secteur public, aux promotions injustifiées et aux malversations dans les entreprises, sans pour autant donner une suite normale et logique : sa démission.

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