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Hausse des prix: Les Tunisiens en ont ras-le-bol et le gouvernement fait la sourde d’oreille

La valse des étiquettes inquiète tous les citoyens tunisiens, qui voient impuissants, les prix s’envoler, en des termes disproportionnés, par rapport à leur modeste budget.  Plus le dinar se déprécie, plus l’inflation grimpe, et plus le porte-monnaie s’amaigrit, personne ne sait où cette spirale va nous mener.

La situation est devenue très alarmante car aussi, le plus misérable des hommes est celui qui a faim, et qui n’a rien à mettre sous la dent… Même des observateurs ont mis en garde contre une explosion sociale !

Les Tunisiens ont été unanimes à condamner ces augmentations, affirmant que bien avant ces dernières hausses, le consommateur tunisien ne pouvait plus subvenir aux besoins de sa famille.

Tunisie Numérique est allée ce mercredi à la rencontre du citoyen tunisien, dans un micro trottoir, pour évaluer son avis et sa réaction vis-à-vis à cette augmentation.

Un des citoyens interviewés, nous a affirmé que tous les prix des produits alimentaires ont doublé, en un laps de temps, et que le consommateur tunisien n’arrive plus jamais à assurer ses besoins quotidiens.

” Avec ces augmentations injustifiées, la classe moyenne s’est évaporée. Les pauvres fouillent les poubelles…Une majorité écrasante de nos jeunes souffre du chômage… Un salarié ne peut plus vivre dignement…Le gouvernement est entrain de pousser le peuple vers une explosion sociale…C’est la dictature et la répression…” a-t-il dit.

Ce sexagénaire fait partie des milliers de Tunisiens qui se disent agacés par l’augmentation successive des prix de plusieurs produits de première nécessité.

Un autre citoyen nous a assuré que « Ces dernières augmentations vont engendrer une hausse des prix d’autres produits. Ajoutez à cela l’augmentation des factures et du transport, un salarié moyen finira le mois dans le rouge…Des augmentations, encore et encore ! Mais où va-t-on ? (…) Pendant toute une décennie, les hommes d’affaires, les partis, plus précisément “Ennahdha” ont complètement paralysé et ont également détruit le pays. » a-t-il déploré.

Pénurie d’huile subventionnée et de farine…

S’exprimant au micro de Tunisie Numérique, un jeune homme a exprimé son vif mécontentement tout en accusant les agents de contrôle économique “de laxisme”, estimant que ces derniers n’exercent pas leurs missions pour lutter contre le phénomène de monopole, spéculation et de contrebande.

” Les agents de contrôle économique n’accomplissent pas leur mission, ils restent dans leurs bureaux sans rien faire(…). D’ailleurs, la semoule, la farine, l’huile subventionné ne sont pas disponibles ni dans les magasins ni dans les épiceries, en raison du monopole et de l’existence des parties qui veulent affamer le citoyen (…)”.

“Le tunisien ne peux plus assurer le minimum de ses besoins. Ce gouvernement doit, sitôt, mettre en place des mécanismes juridiques répressifs pour punir “les criminels” qui s’enrichissent sur le dos du Tunisien… J’appelle le président de la République Kais Saied à intervenir pour sanctionner les corrompus et à préserver nos pouvoir d’achat… Nous sommes incapables d’acheter de l’huile ou même de la farine.” a-t-il dit.

Le Tunisien a faim et a perdu patience !

Onze ans après la Révolution, les querelles politiques, la corruption et le coronavirus ont plongé la Tunisie dans une crise économique sans précédent avec un risque de dégénérer en explosion sociale. Des centaines de familles issues de différentes régions de la République, sont enfermées dans leurs maisons, souffrent de faim et se couchent le soir avec le ventre creux (…).

Le peuple a faim… ! Une scène qui rappellerait entre autres, la citation attribuée à la reine de France et de Navarre Marie-Antoinette quand elle a dit : ’’S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche » ! Cette funeste anecdote n’a, quelque part, rien perdu de son actualité.

 

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