Selon le bulletin de l’Agence de Promotion l’industrie et de l’innovation (APII) relatif à l’évolution des intentions d’investissements à fin février dernier publiée hier mercredi 23 mars 2022, la Tunisie n’a pratiquement pas enregistré de chiffres significatifs dans le domaine des investissements notamment au niveau des investissements à participation étrangères qui sont presque inexistants.
Au fait, les investissements déclarés dans l’industrie durant les deux premiers mois de l’année 2022 ont baissé de 36.9% par rapport à la même période de l’année 2021 pour ne pas dépasser 304.7 millions de dinars. Les intentions d’investissement de création sont d’à peine 155.7 MD ce qui ne correspond même pas à la valeur de lancement d’une unité de l’industrie agroalimentaire de moyenne taille.
D’après les données de l’APII, les investissements industriels 100% étrangers déclarés (non concrétisés) ont diminué sur la période février 2021-février 2022 de 63.2%. Les investissements de partenariat ont baissé à leur tour de 73.8%.
Globalement, les intentions des investissements à participation étrangère sont de seulement 89.2 MD (27 millions d’euros) d’après les chiffres de l’agence gouvernementale. La Tunisie est presque depuis le début de l’année sans IDE ce qui constitue une première.
L’investissement est de plus en plus touché par le climat économique morose qui règne dans le pays notamment avec la promulgation continue de règlementations dissuasives pour l’initiative privée outre le fait que l’entreprenariat souffre de l’ambiance générale où sévit les accusations contre les chefs d’entreprises taxés sans distinction, à tort et à travers de « corrompus » et d’« affairistes » ayant ramassé des richesses sur le dos du peuple.
Rappelons que selon le dernier classement de « The Heritage Foundation », un Think tank américain de renommée dans l’analyse économique et du climat des affaires basé à Washington, paru récemment, le score de liberté économique de la Tunisie – calculé sur la base de l’évolution de l’investissement – est de 54,2, faisant de son économie la 128e dans l’indice 2022 en perte de 9 places par rapport à l’année dernière et de 33 places par rapport à l’année 2010.
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