Le 27 mai dernier l’Etat hébreu avait fait amende honorable en avouant publiquement, pour la première fois, un crime de masse : 45 civils massacrés dans un camp de réfugiés à Rafah. Les autorités israéliennes, après les commisérations de circonstance, s’étaient engagées à enquêter sur ce drame humain qui avait horrifié la communauté internationale. Non seulement il n’y a eu aucune investigation – en tout cas on n’en connait pas les résultats – mais en plus l’armée israélienne en a rajouté depuis avec d’autres meurtres de masse. ll y en avait avant la tragédie du camp de Rafah – parfois Tsahal ouvre le feu sur des Palestiniens qui attendent de l’aide alimentaire – et il y en a eu après, sans qu’aucun des soutiens d’Israël ne lève le petit doigt. La France donne de la voix ce mercredi 10 juillet après les énièmes crimes de masse signés par Benjamin Netanyahou. Le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a émis le communiqué qui suit :
«La France exprime sa vive préoccupation concernant les informations faisant état de plusieurs frappes israéliennes contre des écoles abritant des déplacés à Gaza, dont une école de l’UNRWA et une école rattachée au Patriarcat latin de Jérusalem. La frappe menée hier sur l’école Al-Awda, et qui a fait plusieurs morts, est la troisième ciblant une école de déplacés depuis samedi dernier. Nous appelons à ce que toute la lumière soit faite sur ces frappes.
Il est inacceptable que des écoles, a fortiori abritant des populations civiles déplacées par les combats, soient ciblées. Nous appelons Israël à tout mettre en œuvre pour protéger les civils dans la conduite des opérations militaires et pleinement respecter le droit international humanitaire, notamment les principes de proportionnalité et de distinction.
Face à l’urgence humanitaire absolue à Gaza, la France appelle à un cessez-le-feu immédiat et durable qui seul permettra la protection des populations civiles, la libération des otages et l’entrée massive de l’aide humanitaire par tous les points d’accès à la bande de Gaza».
C’est bien ce qu’a fait la France, tous les actes posés dans ce sens sont les bienvenus, mais tout le monde sait que seuls les USA ont les moyens de freiner Netanyahou, essentiellement en stoppant les livraisons d’armes. Le président Joe Biden avait gelé dernièrement le transfert des bombes lourdes, mais la pression exercée par Israël a desserré l’étau. D’ailleurs le ministre israélien de la Défense était à Washington le mois dernier…
Quant à la France elle fait ce qu’elle peut, c’est-à-dire des actions symboliques, comme le fait d’interdire à Israël d’exposer et vendre ses armes dans le plus grand salon en Europe. Mais voilà, la Justice a cassé la décision du gouvernement français. On en est là : Aucune digue n’arrive à stopper Netanyahou, aucune.
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