Pour la première fois, le Président de la République, Kaïs Saïed, s’est exprimé au sujet de l’élection présidentielle de 2024, lors de la cérémonie qu’il a présidée hier, dimanche, à l’occasion du 25ᵉ anniversaire de la disparition du leader Habib Bourguiba.
En réponse aux questions des journalistes, le Chef de l’État a souligné qu’il est “nécessaire d’aborder de nombreuses vérités concernant les tentatives de saper l’existence même de l’État durant l’été 2024”.
Il a précisé que ” la révolution avait été réduite à de simples procédures liées aux candidatures à l’élection, occultant ainsi les véritables revendications qui l’avaient portée, sous prétexte qu’il est impossible d’empêcher un candidat de se présenter à moins qu’il n’ait fait l’objet d’une condamnation définitive et irrévocable”.
Le président a poursuivi : “L’affaire a été réduite au seul extrait de casier judiciaire n°3… Cela signifie que même un terroriste ayant décapité des innocents, mais n’ayant pas encore fait l’objet d’un jugement définitif, pourrait se présenter…Ils ont travesti les faits et détourné la révolution, qui s’était levée contre le vol et le pillage, pour la réduire à des procédures purement techniques…”
Kaïs Saïed a ajouté : “La Tunisie est devenue le pays du million et demi d’experts juridiques… Je m’abstiendrai de citer certains noms, personnes ou pratiques… Mais le temps viendra où la vérité sera dévoilée, révélant l’ampleur des trahisons et de l’opportunisme”, a-t-il déclaré.
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