Economie

La BM et le FMI plus optimistes en matière de croissance et du déficit budgétaire que le ministère des finances

La BM et le FMI plus optimistes en matière de croissance et du déficit budgétaire que le ministère des finances

La Loi de finances rectificative 2023, récemment publiée, apporte des révisions en matière de croissance du PIB et de déficit budgétaire.

Initialement prévu à 1,8%, le taux de croissance du PIB aux prix constants est désormais revu à la baisse, à 0,9%, en raison de la chute significative des rendements agricoles due à la sécheresse.

Cependant, la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI) se montrent plus optimistes que les autorités tunisiennes. Selon leurs derniers rapports sur l’évolution des perspectives économiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la BM prévoit une croissance de 1,2% (3% en 2024), tandis que le FMI est encore plus optimiste, tablant sur 1,3% (1,9% en 2024) pour cette année.

Les prévisions du ministère des finances sont moins enthousiastes, ne dépassant pas 2,1% en 2024, bien en deçà des estimations des deux institutions financières internationales, qui ont manifesté un grand optimisme quant à l’avenir de l’économie tunisienne récemment.

Le « pessimisme » des autorités financières tunisiennes ne s’arrête pas là. En effet, la loi des finances rectificative a révisé le déficit budgétaire initial de 2023, le faisant passer de 5,2% du PIB à 7,7% du PIB, un niveau maintenu pour la troisième année consécutive, alors que la BM prévoyait 5,6% du PIB. Le FMI, de son côté, estime une réduction du déficit courant, passant de 8,6% en 2022 à 5,8% en 2023.

Il convient de noter que, selon la loi des finances rectificative de 2023, les besoins de financement de l’État pour cette année sont estimés à 25 879 millions de dinars (MD), soit une augmentation de 2 389 MD par rapport aux 23 490 MD prévus dans la loi des finances initiale.

Sur ce montant, 10 711 MD seront alloués au financement du déficit budgétaire, tandis que 14 968 millions de dinars serviront à l’amortissement du principal de la dette. Les 200 millions de dinars restants seront consacrés aux dépenses liées aux prêts et avances du Trésor.

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