Economie

La création d’emplois grâce au commerce : le cas de l’Égypte, le Maroc et la Tunisie (Rapport)

La création d’emplois grâce au commerce : le cas de l’Égypte, le Maroc et la Tunisie (Rapport)

Un nouveau rapport publié par la Banque mondiale, intitulé Exportations : facteurs d’amélioration du marché du travail dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, explique pourquoi l’expansion du commerce international dans la région MENA n’a pas permis d’améliorer la situation sur le marché du travail.

Dans ce rapport, les experts ont analysé l’évolution des flux commerciaux, la relation entre les chocs commerciaux et la création d’emplois, et le comportement des entreprises face à la libéralisation des échanges. Et pour mettre en lumière les différences au sein de la région MENA, ils se sont penchés sur trois pays aux profils variés : l’Égypte, le Maroc et la Tunisie.

Hausse des échanges

Dans ce contexte, les résultats révèlent que la conclusion d’accords commerciaux dans la région MENA a entraîné une hausse des échanges du fait qu’entre 1990 et 2019, les trois pays ont signé de nombreux accords commerciaux régionaux et abaissé les droits de douane, ce qui a entraîné une augmentation des flux commerciaux.

Cependant, le commerce n’a pas nécessairement donné lieu à une amélioration des résultats sur le marché du travail. Malgré les conséquences positives des nombreux accords commerciaux régionaux (ACR) sur la croissance économique, le marché du travail ne s’est pas amélioré comme anticipé en Égypte, au Maroc et en Tunisie.

L’évolution des flux commerciaux et la signature de nouveaux accords produisent des gagnants et des perdants. 

On assure, par ailleurs, qu’à la suite de la libéralisation des échanges au Moyen‑Orient et en Afrique du Nord (MENA) au début des années 2000, la région a connu un véritable boum économique. Entre 2000 et 2008, les échanges ont fortement augmenté, passant de 61 à 73 % du PIB régional (en excluant les pays à revenu élevé).

Recommandations

Pourtant, la pauvreté, les inégalités, les bas salaires, l’économie informelle et la faible participation des femmes au marché du travail ont persisté durant ces années de croissance soutenue. Les gouvernements qui cherchent à promouvoir la stabilité au moyen d’une croissance économique durable et inclusive doivent impérativement améliorer les résultats sur le marché du travail.

La libéralisation des échanges (par la signature et la mise en œuvre d’accords commerciaux notamment) peut être un moteur de croissance économique, comme en témoignent de nombreux exemples à travers le monde, indique le rapport de la Banque mondiale.

Les experts de la BM considèrent que les pays peuvent toutefois créer des marchés du travail plus inclusifs et plus durables s’ils mettent en œuvre les politiques ciblées présentées dans le rapport de l’organisation mondiale, en s’attaquant au chômage, aux biais sexistes et à la répartition inégale des bénéfices du commerce international.

Ceci se fait à travers la poursuite de l’expansion des échanges, la réduction de la segmentation sexuelle et les biais sexistes dans les secteurs d’activité et les métiers, tout en abaissant les coûts d’ajustement pour les travailleurs en activité, en particulier les femmes et en consolidant les réformes pour maximiser les bénéfices des échanges.

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