Economie

La filière cuir et chaussures : un moteur économique à l’export

La filière cuir et chaussures : un moteur économique à l’export

Le secteur des industries du cuir et de la chaussure (ICC) en Tunisie se caractérise par son orientation majeure vers l’exportation et sa capacité à répondre aux standards internationaux. 

En 2022, avec 186 entreprises et une production totale de 2000 millions de dinars, ce secteur confirme son rôle essentiel dans l’économie manufacturière du pays.

Une industrie tournée vers l’extérieur

Près de 70% des entreprises du secteur sont entièrement dédiées à l’exportation, avec une forte concentration dans les régions de Nabeul, Grand Tunis et Sfax. Les partenariats étrangers, notamment avec l’Italie et la France, sont au cœur de cette dynamique. 

Sur les 186 entreprises, 78 sont à participation étrangère, dont 58 entièrement financées par des capitaux étrangers. Cette intégration internationale permet à la Tunisie de maintenir des délais de livraison compétitifs vers l’Europe, un atout face à la concurrence asiatique.

Toutefois, le secteur souffre d’un manque d’investissement dans la modernisation des équipements et des processus de production. Des entreprises ont du mal à accéder aux financements nécessaires pour innover et rester compétitives sur les marchés internationaux. De plus, la recherche et le développement sont insuffisants, ce qui freine l’adaptation aux nouvelles tendances, comme la durabilité et la technologie.

Une main-d’œuvre spécialisée et des branches distinctes

Le secteur emploie plus de 28 000 personnes, principalement dans les gouvernorats de Nabeul, Zaghouan et Bizerte. Les activités se répartissent en trois branches majeures : la tannerie-mégisserie, la chaussure et tiges de chaussures, et la maroquinerie. 

La branche chaussure domine avec 130 entreprises, soit 68% du tissu industriel, suivie par la maroquinerie avec 37 unités. Cette structuration permet à la Tunisie de répondre aux demandes variées des marchés européens, notamment en Italie, en France et en Allemagne.

Adaptation aux nouvelles exigences

Le secteur explore des matériaux alternatifs comme la fibre naturelle d’alfa, bien que cette option reste coûteuse et peu demandée. Ces initiatives témoignent d’une volonté d’intégrer des pratiques durables. Par ailleurs, des efforts sont déployés pour renforcer la formation des ouvriers et améliorer la conformité aux normes européennes, assurant ainsi la compétitivité du secteur à l’international.

La filière cuir et chaussures en Tunisie, avec son ancrage exportateur et son engagement envers l’innovation, reste un pilier de l’économie nationale. Sa capacité à s’adapter aux attentes des marchés internationaux et à intégrer des pratiques durables confirme sa position comme un acteur clé dans l’industrie mondiale du cuir.

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