On l’avait presque oublié, avec toutes les tuiles qui nous tombent sur la tête en ce moment. La Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) vient de déterrer l’incident lors de l’émission «Eddin Kiyam» du 3 mars 2022 durant laquelle on avait fait la promotion, dans des termes à peine voilés, de la Consultation nationale. Le communiqué de la HAICA émis ce vendredi 18 mars ne plaira certainement pas au chef de l’Etat, Kais Saied…
Le gendarme de l’audiovisuel tunisien a pointé les manquements de la Télévision nationale (la Wataniya 1) dans ce programme religieux, l’accusant d’avoir «utilisé la religion à des fins politiques». Pour rappel, l’émission avait dénoncé le désamour des jeunes pour la Consultation nationale, en martelant la portée de la Choura dans l’islam. L’objectif était très clair : Secouer la jeunesse pour l’inciter à se prononcer sur une consultation très mal partie…
La HAICA a demandé à «la Wataniya 1» de rester dans les clous fixés par le décret 116 de 2011 et de se garder de convoquer la religion pour servir des agendas politiques…
Le premier soutien du président de la République, le mouvement Echaab, avait placé la HAICA parmi les organismes où il faut absolument faire le ménage, comme Kais Saied l’a fait avec le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). La sortie du gendarme de l’audiovisuel pourrait être la bravade de trop et du grain à moudre pour l’occupant du palais de Carthage…
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