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La Tunisie doit adopter une diplomatie agressive envers les Etats pollueurs

La Tunisie doit adopter une diplomatie agressive envers les Etats pollueurs

L’expert en agriculture, et ancien secrétaire d’État chargé des ressources hydriques, Abdallah Rabhi, a souligné la nécessité pour la Tunisie d’adopter ce qu’on appelle une « diplomatie agressive », pour revendiquer son droit au soutien financier des pays industrialisés et producteurs de pétrole, compte tenu de la responsabilité qu’ils portent dans le réchauffement climatique.

Rabhi a déclaré que le changement climatique est devenu une réalité en Tunisie, notant que le nord-ouest n’a jamais connu de pénurie d’eau durant près de 4 ou 5 années consécutives, et que la région de Beja n’a pas non plus connu une diminution de 40 pour cent du débit de l’eau.

Il a ajouté que, cette année, le niveau des précipitations s’est amélioré, mais qu’il reste faible dans toutes les régions de la République, puisque nous avons enregistré seulement 70 pour cent de précipitations en moyenne, et dans le centre-ouest seulement 50 pour cent, pour la cinquième année consécutive, ce qui indique que cette situation est liée au réchauffement climatique.

Il a précisé que ce n’est pas la Tunisie qui est responsable de cette situation climatique difficile, mais plutôt les pays industrialisés et producteurs de pétrole, outre la situation géographique de la Tunisie (Afrique du Nord et Moyen-Orient), qui est la région la plus difficile en termes de ressources en eau.

Face à cette situation, Rabhi a souligné la nécessité pour la Tunisie d’adopter une « diplomatie agressive » et de déployer des efforts diplomatiques majeurs au niveau de l’État, afin d’obtenir sa part de soutien financier pour faire face aux effets du changement climatique.

Rabhi a rappelé que la stratégie de l’eau du ministère de l’Agriculture, Horizon 2050, nécessite d’importantes ressources financières, indiquant que d’ici 2050, la Tunisie disposera de 600 millions de mètres cubes d’eau traitée, dont la majeure partie est concentrée dans le Grand Tunis et Sfax, et le coût de son transport vers les destinations internes sera élevé.

Il a souligné la nécessité pour la Tunisie d’améliorer la préparation de son dossier, étant donné que le coût de 75 mille milliards qu’elle consacrera à la stratégie de l’eau est très difficile à débloquer, compte tenu également d’une situation économique difficile.

Rabhi a également souligné l’importance de la gouvernance, car il doit y avoir une harmonie et une action conjointe entre toutes les structures étatiques impliquées dans la question de l’eau.

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