Tunisie

La Tunisie perd “un ami” : le gouvernement de Mark Rutte tombe, victime de la politique migratoire

La Tunisie perd “un ami” : le gouvernement de Mark Rutte tombe, victime de la politique migratoire

Pas plus tard que le 11 juin dernier le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, était en Tunisie pour négocier les termes de l’accord avec l’Union européenne (UE), en compagnie de la présidente de la Commission européenne et de la cheffe du gouvernement italien. Deux semaines après ce voyage il a eu une conversation téléphonique avec le président tunisien, Kais Saied ; ils avaient même évoqué des possibilités de partenariat et d’investissement. Patatras : la coalition gouvernementale de Rutte s’est fracassée hier vendredi 7 juillet, victime des désaccords profonds et «insurmontables» sur la politique migratoire.

Il n’y a pas qu’en France où l’immigration divise et monte les uns contre les autres, aux Pays-Bas aussi. Le gouvernement est en place depuis à peine un an et demi, le dossier de l’afflux des migrants l’a fait exploser en plein vol. Les demandes d’asile ont bondi de plus d’un tiers l’an dernier, pour monter à plus de 47 000. Et les prévisions des autorités tablaient sur 70 000 demandes en 2023.

Le Parti populaire libéral et démocrate (VVD) de Rutte, conservateur, voulait instaurer un système à deux vitesses pour les demandeurs d’asile, pour faire en sorte que les réfugiés menacés de persécution aient plus de droits que ceux fuyant la guerre. Le VVD voulait également serrer la vis sur le regroupement familial, même pour les demandeurs d’asile…

Là ChristenUnie, la plus petite formation de la coalition quadripartite, a dit Non et a fait savoir qu’elle “n’est pas disposée à briser les familles“. Rutte a tiré les conséquences de ce blocage : “Ce soir, nous sommes malheureusement parvenus à la conclusion que les différends étaient insurmontables. Pour cette raison, je vais prochainement présenter ma démission au roi au nom de tout le gouvernement”, a-t-il annoncé dans une conférence de presse tard dans la nuit d’hier vendredi.

Pour les Pays-Bas c’est le début d’un chaos politique indescriptible, qui sera attisé par la pression migratoire et la montée des extrémistes de droite; pour la Tunisie il faudra tout recommencer avec le successeur de Rutte, en souhaitant qu’il soit dans les mêmes dispositions pour la coopération bilatérale et le soutien financier de l’UE…

 

 

 

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