Selon les données du dernier bulletin des statistiques financières publié récemment par la Banque Centrale de Tunisie, la valeur globale des chèques compensés s’élève pour le premier semestre de cette année à 59,4 milliards de dinars alors que la compensation ayant porté sur les effets et les virements a atteint 16,9 et 24,9 milliards de dinars.
La compensation des chèques a évolué sur la période juin 2022 – juin 2023 de 2865,3 milliards de dinars soit 5,0% et représente globalement 53,4% de la compensation des effets du commerce, des virements et des prélèvements.
Ces chiffres montrent l’importance accrue du recours aux chèques au niveau des transactions monétaires et ce, au détriment des moyens de paiements innovants.
Toutefois, payer autrement que par chèque, c’est possible, pourtant il est souvent encore le mode de paiement accepté le plus important en Tunisie avec les espèces, en raison de sa gratuité et la garantie de règlement apparente qu’il assure malgré les coûts qu’il génère pour les commerces, les coûts de traitement, d’acheminement et de fraude, moins visibles que les commissions sur les transactions par carte bancaire.
A l’heure de la banque en ligne, du paiement sans contact et des services bancaires sur mobile, ce titre de créance sur papier, inventé par les banquiers au XVIIIe siècle, fait de la résistance en Tunisie pour des raisons que les spécialistes qualifient d’absurdes.
Il convient de signaler que durant le premier trimestre de l’année 2023, la valeur des chèques en circulation (6,34 millions) a représenté 53% de la valeur totale des différents moyens de paiement, soit 29,7 milliards de dinars. La valeur des chèques sans provision, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas été compensés par les banques et la Poste tunisienne à cause d’insuffisance ou de défaut de solde, a atteint 818 millions de dinars.
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