Élections 2019

L’affaire Facebook en Tunisie : Éclaircissements

L’affaire Facebook en Tunisie : Éclaircissements

L’affaire a agité les réseaux sociaux. Un rapport publié par Atlantic Council dénonce une « manipulation » de l’élection présidentielle de 2019 et une tentative d’ingérence, de la part d’une société tunisienne, dans des scrutins en Afrique subsaharienne.

Mais le think-tank américain semble oublier que, depuis la fin de la colonisation, nombreuses sont les sociétés anglosaxonnes et francophones à avoir géré la communication en Afrique.

Il est étonnant de voir l’Atlantic Council parler d’ingérence d’une société tunisienne en Afrique, alors même que cela fait 60 ans que les Occidentaux règnent sans partage sur la communication du continent.

Ce think-tank semble enfin oublier que, quand une agence est sollicitée par un pays, elle ne peut être accusée d’ingérence. Mais qui est derrière cette opération ?

Une officine américaine

« Opération Carthage »… Le titre du dossier sonne comme un film de James Bond. Dans un rapport de 31 pages, l’Atlantic Council, un « think-tank », qui s’est donné pour mission de « façonner » l’avenir du monde et d’asseoir « le leadership et l’engagement des Etats-Unis dans le monde », dénonce, entre autres, des manipulations sur les réseaux sociaux lors de l’élection présidentielle tunisienne de 2019. Mais qui se cache vraiment derrière ce « think-tank » ?

Un cabinet de lobbying sous couvert de think-tank

En Europe, l’Atlantic Council est déclaré comme cabinet de lobbying. Ce dernier dépense entre 300 000 et 400 000 dollars par an. Il a organisé une quarantaine de réunions avec des membres de la Commission européenne. Un véritable outil d’influence des Etats-Unis et de l’OTAN pour influer sur les politiques étrangères.

Pas étonnant lorsqu’on sait que de nombreux de ses donateurs sont issus de secteurs liés de près ou de loin au secteur de l’armement.

Ou comment, en dénonçant de l’ingérence dans les élections tunisiennes par une société qui rayonne sur le continent africain, un organisme américain fait, lui-même, preuve d’une ingérence en avançant caché.

Cela prouve en tout cas qu’une agence tunisienne s’est mise au niveau des agences internationales. De quoi intéresser pas moins de douze enquêteurs qui ont confondu « manipulation » et « influence », une pratique courante dans les agences de communication.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut