Alors que le secteur extérieur connaît une crise sans précédent avec l’effondrement de ses trois piliers, à savoir l’export, l’investissement direct étranger et le tourisme, le marché africain est une alternative importante pour les entreprises tunisiennes, notamment les petites et moyennes entreprises (PME) pour accroître le volume des échanges commerciaux avec les pays africains surtout subsahariens.
Grâce aux efforts des entreprises tunisiennes et de certaines instances d’appui telles que le Centre de promotion des exportations (CEPEX) et de l’Agence de promotion de l’investissement et de l’innovation (APII), les échanges avec le continent ont connu une évolution remarquable, ces dernières années.
L’adhésion de la Tunisie, début 2020, au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) a constitué une opportunité de taille pour garantir une libre circulation effective des marchandises et services avec un groupe important des pays du continent.
A partir du 1er janvier 2020, l’accord relatif aux échanges commerciaux dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) était opérationnel.
L’Accord est entré en vigueur le 30 mai 2019, après la ratification du traité par 22 pays – le nombre minimum requis en vertu du traité. Les échanges devaient initialement commencer le 1er juillet 2020 mais ont été reportés de six mois en raison de la pandémie de la COVID-19.
La Tunisie a ratifié, le 22 juillet 2020, la convention relative à la ZLECAF. Depuis, on prépare activement, en collaboration avec la CEA (bureau de l’Afrique du Nord), la stratégie relative à la mise en œuvre de cette convention.
Ce lancement officiel des échanges commerciaux constitue une étape importante dans l’intégration économique dans l’un des espace commercial les plus importants au monde composé de 54 pays avec 1,2 milliard de consommateurs actuellement et de près de 2,5 milliards en 2050.
A l’initiative du Conseil d’Affaires Tuniso-Africain (TABC) et du CEPEX, près de 1000 industriels et entrepreneurs de 25 pays ont participé, du 18 au 20 novembre 2020, aux rencontres virtuelles interafricaines des entreprises pour un développement durable des échanges.
Le Conseil a pour objectif de porter le volume des échanges de la Tunisie avec l’Afrique à 10% de l’ensemble des échanges extérieurs du pays au cours des années à venir, contre 2.4% actuellement.
Le problème pour booster ces échanges réside, essentiellement, dans les obstacles auxquels sont confrontés, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME) et qui sont les difficultés de financements.
On pointe du doigt aussi et souvent les procédures administratives complexes, le manque de données sur la spécificité du marché africain en plus de l’absence d’une plateforme logistique et la faiblesse des moyens de transport reliant la Tunisie aux pays africains.
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