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L’Allemagne paye son lourd silence face aux crimes d’Israël : Les cinéastes vengent les Palestiniens

L’Allemagne paye son lourd silence face aux crimes d’Israël : Les cinéastes vengent les Palestiniens

L’occasion était trop belle pour secouer une Allemagne qui a arboré ses œillères devant les atrocités massives commises par Israël à Gaza au nom d’une vengeance aveugle après la tragédie du 7 octobre dernier. Ce que les autorités allemandes redoutaient par-dessus tout est arrivé au Festival de cinéma de Berlin : Certains avaient bien préparé leur coup et se sont offert une tribune pour réveiller la conscience allemande. Les autorités ne décolèrent pas…

Samedi dernier dans la soirée une kyrielle de metteurs en scène n’ont pas hésité lors de la remise des prix à pointer Israël, accusé de perpétrer un génocide à Gaza. Des propos que plusieurs personnalités ont jugé antisémites, l’argument classique qu’elles dégainent quand elles n’ont rien à opposer aux horreurs que commet l’armée israélienne chez les civils palestiniens. Une accusation facile que les responsables jettent à la face quand ils n’ont rien à dire, juste pour faire taire ceux qui ont le courage de dénoncer les crimes de guerre de l’Etat hébreu.

Même le maire de la capitale allemande a crié avec les loups, rapporte le journal français Le Figaro ce lundi 26 février. Jusqu’ici les autorités se débrouillaient bien pour frapper les objecteurs de conscience étrangers, pour censurer les artistes qui sortent des rangs, cette fois elles n’ont rien pu faire. Couronné pour le film “Direct Action” le cinéaste américain Ben Russell est monté sur la scène de la Berlinale avec un keffieh palestinien bien en évidence…

Basel Adra, primé pour son film “No Other Land” sur les expulsions des Palestiniens en Cisjordanie occupée, a accusé Israël de «massacrer» la population palestinienne. L’auteur de documentaires palestinien s’en est également pris à l’Allemagne pour les armes qu’elle vend à Israël. Des déclarations chaudement applaudies pas l’assistance. Plus que ne peut supporter une classe politique lestée par l’éternelle culpabilité allemande après les horreurs – la “Shoah” – que le régime nazi a fait subir aux Juifs durant la seconde Guerre mondiale.

Le député du Parti social-démocrate (SPD) Helge Lindh a dit que ces applaudissements sont «choquants (…). J’ai honte de voir que, dans mon pays, des gens aujourd’hui applaudissent des accusations de génocide contre Israël». Il a sommé la direction du festival de s’expliquer. Le maire de Berlin, Kai Wegner, a posté ceci sur le réseau social X : «L’antisémitisme n’a pas de place à Berlin, et cela vaut aussi pour les artistes (…). Ce qui s’est déroulé hier à la Berlinale a constitué une relativisation insupportable».

Même son de cloche chez le ministre d’État de la Culture, Claudia Roth, elle a fait savoir dans le journal Die Welt qu’il y aura une enquête sur la bravade des cinéastes. «Avec le maire régnant de Berlin, Kai Wegner, et le Sénat de Berlin, qui portent avec nous la responsabilité de la Berlinale, nous allons maintenant travailler sur les événements de la remise de l’Ours», a déclaré Mme Roth…

De son côté la Berlinale s’est bornée à dire que les réalisateurs ont émis «des opinions individuelles et indépendantes», même si la direction respecte «l’indignation» suscitée par les propos «ressentis comme trop partiaux».

A noter que durant la fameuse soirée le compte Instagram du festival «berlinale.panorama» a été piraté. Des slogans tels que «Free Palestine from the river to the sea» («Libérez la Palestine du fleuve Jourdain jusqu’à la mer Méditerranée») ou «Stop au génocide à Gaza» ont envahi la page. «Il est insupportable que des gens se servent d’un compte de réseau social de la Berlinale pour répandre de la propagande antisémite», a commenté la direction du festival dans un communiqué. Elle a porté plainte.

 

 

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