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L’Allemagne a osé, en attendant les autres : Les étrangers qui n’aiment pas Israël seront privés de nationalité

L’Allemagne a osé, en attendant les autres : Les étrangers qui n’aiment pas Israël seront privés de nationalité

L’Allemagne ne sait plus quoi inventer pour donner des gages éternels à l’Etat d’Israël, quoi qu’il fasse aux Palestiniens depuis 75 ans. C’est le prix que les Allemands payent pour toutes les horreurs qu’Adolf Hitler a faites à des millions de Juifs. Après le coup de sang de l’ambassadeur allemand à Tunis, face au ministre de l’Education nationale et après les manoeuvres inqualifiables du chancelier Olaf Scholz pour bloquer la trêve humanitaire à Gaza voici une autre trouvaille des autorités de Saxe-Anhalt. Elles sont allées très loin, trop…

Cette région de l’est de l’Allemagne a décidé d’ouvrir une brèche aux conséquences incalculables – imaginez que les autres landers ou d’autres pays européens s’y engouffrent : Pas de nationalité allemande pour les étrangers qui ne reconnaissent pas formellement, par écrit, l’existence de l’État hébreu. Il se dit même qu’un projet de réforme dans ce sens est dans les tuyaux pour une généralisation dans tout le pays.

Donc en plus des documents traditionnels demandés – pièces d’identité, des preuves d’intégration, des revenus, etc. – il faudra ajouter ça, au mépris des droits humains élémentaires, de la liberté de pensée, de la liberté de conscience. La mesure est officielle depuis hier mardi 5 décembre et le décret afférent a été publié par le ministère de l’Intérieur de ce Land piloté par les chrétiens-démocrates, les sociaux-démocrates et les libéraux.

Celui-ci indique que le droit d’Israël à exister constitue une raison d’État pour l’Allemagne, explique le radiodiffuseur local Mitteldeutscher Rundfunk (MDR), sur son site Internet. Par conséquent, les candidates et candidats à la naturalisation doivent reconnaître par écrit que le pays a le droit d’exister, et condamner toute atteinte à ce principe”, rapporte Courrier international ce mercredi 6 décembre.

Cela fait plusieurs semaines que [les politiques] réfléchissent à obliger les personnes souhaitant obtenir la nationalité allemande à reconnaître le droit d’Israël à exister”, souligne le média Deutschlandfunk. Au niveau national Friedrich Merz, patron de l’opposition chrétienne-démocrate, milite ouvertement pour ce grand saut vers l’inconnu. Il s’est appuyé sur les slogans antisémites lors de manifestations propalestiniennes. Il n’a pas voulu entendre tous ceux qui lui disent que la haine des Juifs est une vieille tradition allemande et même européenne, et que les citoyens issus de l’immigration ne sont en rien mêlés à ça.

A noter que cette “brillante idée” n’est pas l’apanage de la droite, d’éminentes personnalités sociales-démocrates crient avec les loups, telles Manuela Schwesig, ministre-présidente de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. “Au niveau fédéral, la coalition des sociaux-démocrates, des Verts et des libéraux entend ancrer le fait que les positions ou les comportements antisémites excluent toute naturalisation, grâce à un projet de réforme du droit de la nationalité”, a-t-elle osé.

Pour finir je paraphraserai l’ancien ministre de l’Intérieur français Jean-Pierre Chevènement : De toute évidence l’Allemagne est encore hantée par les démons de la culpabilité pour son passé nazi. Et cela, hélas, donne les excès et débordements inouïs que l’on voit sous nos yeux…

 

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