Les chiffres de l’Agence Tunisienne de Coopération technique (ATCT) sont tombés et confirment ce que tout le monde a remarqué autour de soi : La fuite massive et inexorable des cerveaux, une fuite organisée par les services de l’Etat. Le nombre des personnes casées à l’étranger, dans le cadre de la dite coopération technique, a bondi à +71,6% entre janvier et août 2022…
L’ATCT indique que plus de 2290 travailleurs tunisiens ont trouvé des planques à l’étranger durant les 8 premiers mois de cette année contre 1336 durant la même période en 2021. Dans le détail, les pays arabes se taillent la part du lion, avec 975 coopérants, soit un taux de 42% dans le total ; la majorité de ces personnes servent dans le secteur de l’enseignement – 333 enseignants recrutés. Après il y a le secteur de la santé, avec 256 soignants tunisiens cooptés par les pays arabes.
A noter que globalement jusqu’au mois d’août dernier 21934 personnes ont filé à l’étranger, surtout des enseignants, 9091 précisément dont la grande majorité – 7320 – atterrissent dans les pays arabes ; vient ensuite le secteur de la santé avec 6028 personnes insérées dont 3289 dans les pays arabes et 2127 dans les pays européens. Toujours d’après l’ATCT, le nombre des candidats au départ jusqu’en juillet 2022 est monté à 26 380…
Une hémorragie qui n’est pas près de s’arrêter puisqu’érigée en fierté nationale, avec des chiffres dont le pays se vante – le ministre de l’Enseignement supérieur l’a fait publiquement ! – en mettant en relief la qualité de la formation tunisienne qui se “vend” comme des petits pains à l’étranger. Qui pour soutenir l’effort de développement de cette Tunisie sinistrée et que ses meilleurs fruits quittent ? Personne ne répondra à cette question… parce qu’elle n’intéresse personne.
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