Diaspora

Le 8 mai 1945, une journée sombre : La France tue 45 000 Algériens

Le 8 mai 1945, une journée sombre : La France tue 45 000 Algériens

Un jour de victoire, un jour de deuil

Le 8 mai est marqué dans l’histoire mondiale comme la date de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie en 1945, symbolisant la libération de l’Europe.

Cependant, pour l’Algérie, cette date est synonyme de deuil et de massacre. En ce jour, alors que l’Europe célébrait la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Algérie pleurait la mort brutale de près de 45 000 de ses citoyens, tués par les forces coloniales françaises.

Les événements de Sétif

Les massacres ont commencé suite à des manifestations pacifiques dans l’est de l’Algérie, notamment à Sétif, Guelma et Kherrata, où les Algériens réclamaient l’indépendance après des décennies de domination coloniale.

La réponse française fut impitoyable : des milliers d’Algériens furent tués après que la police et l’armée eurent ouvert le feu sur les manifestants. Les violences se sont étendues sur plusieurs jours, transformant des manifestations pacifiques en un bain de sang.

L’histoire de Saal Bouzid

Au cœur de ces événements tragiques, l’histoire de Saal Bouzid, un jeune de 16 ans, devenu un symbole de la résistance algérienne.

Saal a été abattu par la police française alors qu’il brandissait le drapeau algérien lors d’une marche. Sa mort a été l’étincelle qui a poussé de nombreux Algériens à rejoindre le mouvement pour l’indépendance.

Réactions et mémoire

Les massacres de Sétif sont souvent perçus comme un tournant décisif dans le mouvement nationaliste algérien, menant finalement à la guerre d’indépendance qui a éclaté en 1954. Malgré les décennies qui ont passé, la mémoire de ces événements reste vive dans le cœur des Algériens, enseignée de génération en génération comme un rappel des horreurs de la colonisation.

Conséquences et reconnaissance

À ce jour, la France a du mal à reconnaître pleinement sa responsabilité dans ces crimes. Bien que des gestes symboliques aient été faits, comme la reconnaissance par le président Emmanuel Macron de la répression coloniale, beaucoup en Algérie et ailleurs estiment que la France doit aller plus loin en présentant des excuses officielles et en rendant justice aux victimes.

Les événements du 8 mai 1945 demeurent une plaie ouverte dans les relations franco-algériennes, rappelant les cicatrices profondes laissées par la période coloniale et l’importance de la mémoire historique dans la construction d’un avenir commun basé sur la reconnaissance et le respect mutuel.

 

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