Economie

Le charbon sous pression : Qui défend sa survie dans un monde en transition énergétique ?

Le charbon sous pression : Qui défend sa survie dans un monde en transition énergétique ?

Selon des sources officielles internationales, la production de charbon remonte en flèche après une baisse en 2022.

Les pays riches d’Asie, notamment le Japon et la Corée du Sud, sont très demandeurs du charbon. C’est aussi de plus en plus le cas de pays en développement, comme la Malaisie et le Vietnam.

Huit milliards de tonnes en 2022

Les écologistes sont de plus en plus nombreux à s’inquiéter du fait que le charbon soit la première source de gaz à effet de serre – en 2022, il représentait plus de 40% des émissions de CO2 dans le secteur de l’énergie. Selon les Nations unies, la production doit reculer de 11% par an pour que le réchauffement reste inférieur à 1,5 °C par rapport aux moyennes préindustrielles.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE), s’est prononcée contre l’ouverture de nouvelles mines et l’agrandissement des sites existants. Et les spécialistes du climat estiment qu’il faut s’abstenir de consumer plus de 20 % des réserves.

Malgré une volonté internationale de « faire du charbon une énergie du passé », le Charbon est au meilleur de sa forme. En 2022, la demande a dépassé pour la première fois les 8 milliards de tonnes.

La planche de salut des pays asiatiques

Incontestablement 2022 est une année exceptionnelle, mais le charbon restera sans doute très prisé dans les années à venir. Certes, la demande en Europe chutera, en corrélation avec l’essor des énergies renouvelables. Elle est déjà basse aux États-Unis, où le gaz de chiste est moins cher.

Mais la pénurie de 2022 a rappelé aux pays asiatiques dépendants de l’importation que, lorsque l’énergie se fait rare, le charbon peut être une planche de salut.

Il est moins cher et plus abondant que les autres combustibles et, une fois chargé sur des navires classiques, il peut être transporté n’importe où – contrairement au gaz naturel liquéfié, qui demande des navires gaziers et des terminaux de regazéification, pour la construction desquels plusieurs années sont nécessaires.

Selon des sources officielles, la Chine prévoit une capacité de 270 gigawatts produits par de nouvelles centrales au charbon d’ici à 2025, une puissance supérieure à ce qui existe aujourd’hui dans n’importe quel pays. L’Inde et d’autres pays de l’Asie du Sud-Est suivent une trajectoire semblable.

Les écologistes contre le charbon

À l’autre bout du monde, l’humeur est tout à fait différente. Au début de cet été, en Europe, des militants ont perturbé les assemblées générales des entreprises des secteurs bancaire et énergétique afin de les appeler à mettre fin à l’extraction houillère.

En Europe et aux États-Unis, la demande de charbon devrait diminuer en raison de l’essor des énergies renouvelables et du gaz de schiste moins cher. Les Nations unies et l’Agence internationale de l’énergie appellent à une réduction drastique de la production de charbon pour limiter le réchauffement climatique.

Cependant, il est important de reconnaître que la transition énergétique est un défi complexe, et certains pays asiatiques voient encore le charbon comme une planche de salut face à l’instabilité énergétique. Pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2, il faudra combiner des efforts internationaux pour désinvestir dans l’industrie du charbon avec des investissements massifs dans les énergies renouvelables et des technologies d’énergie propre.

La COP27 et d’autres initiatives mondiales ont déjà mis en avant l’importance de sortir progressivement du charbon. Cependant, il faudra continuer à encourager ces actions pour assurer une transition énergétique réussie vers un avenir plus durable et respectueux de l’environnement.

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