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Le dollar rit … l’euro pleure … le dinar affiche son « poker face »

Le dollar rit … l’euro pleure … le dinar affiche son « poker face »

L’effet papillon engendre un ouragan financier ! Dans le monde des finances et des devises, la comparaison tient. Pour le malheur de certaines économies. Mais, aussi, le bonheur d’autres. La Tunisie semble osciller entre les deux bords. Éclairage.

La dualité euro-dollar est au centre de toutes les préoccupations. En effet, depuis le début de l’année, la paire a enregistré une variation spectaculaire : elle était de 1.13 en janvier. Désormais, au 27 septembre, elle est de 0.95. Soit plus de 15%. Énorme.

De ce fait, sur la place de Tunis, le dollar américain s’est échangé, précisément, à 3,3328 dinars. L’euro, pour sa part, équivaut à, exactement, 3,1887 dinars.

Le dollar américain est fort. Il est dopé par une politique agressive de la Federal Bank (banque centrale américaine). Mais, surtout, l’économie américaine semble mieux résister que d’autres grandes puissances. L’Europe souffre : d’abord, la zone Euro est plombée par la guerre en Ukraine et le spectre de pénuries d’énergie cet hiver. Ensuite, le Royaume-Uni voit sa monnaie, la livre sterling, souffrir des mesures de son nouveau gouvernement. Surtout, le dollar profite de son statut de monnaie refuge. Un rang d’autant plus renforcé en périodes d’incertitudes.

Le dollar américain est tellement fort que Morgan Stanley brandit le spectre d’une crise financière mondiale. En effet, la banque américaine redoute les retombées de l’envolée spectaculaire du dollar. Ce dernier, dit-elle, a enregistré, depuis juin dernier, une envolée de +22% sur un an face à l’euro ! Elle finit par avertir que l’ampleur de cette hausse rend « intenable » la situation pour les actions et les autres actifs à risque.

Quid de la situation en Tunisie ?

Paradoxalement, elle étonnera toujours. En effet, la hausse du dollar impactera directement le coût des importations, notamment pour les hydrocarbures et les céréales. Mais, le tunisien commence à accepter, malgré lui, les pénuries. Donc, le gouvernement devra ajuster le tir en gérant mieux ses prévisions et ses stocks. Aussi, avec l’entrée en vigueur du package des mesures sociales ; convenu avec le Fonds Monétaire International (FMI) ; l’enveloppe de la subvention diminuera. Même s’il est vrai que les prix devraient augmenter davantage.

D’un autre côté, le Trésor va profiter de cette situation de déséquilibre dans la dualité euro-dollar : en effet, pour le reste de l’année 2022, le service de la dette est majoritairement libellé en euro. Donc, sa valeur baissera inéluctablement.

Des économies de bout de chandelle. Soit ! Mais elles seront toujours la bienvenue. Paradoxal. N’est-ce pas ?

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