Réduire, recycler et réutiliser (3R) les déchets plastiques en Tunisie, dans un objectif de mettre en œuvre une politique d’économie circulaire respectueuse du climat, était les sujets de l’atelier de discussion d’une ébauche de concept sur le système de Responsabilité Elargie des Producteurs (REP) en Tunisie, organisé et financé en fin de cette semaine par l’Agence Nationale de Gestion des déchets (ANGed) et ce, en appui du projet « ProtecT ».
L’atelier s’est déroulé dans un hôtel luxueux aux berges du Lac de Tunis dans une ambiance feutrée et loin évidement des déchets de tout genre.
L’objectif de cet atelier était, selon les organisateurs, d’instaurer une politique de gestion des déchets basée sur la REP en Tunisie, notamment, en passant par une intégration du secteur privé ainsi que, du secteur informel, dans l’ensemble du cycle de vie du produit.
Ecolef, le mécanisme de gestion des déchets plastiques en Tunisie, représente le modèle national qui s’inscrit dans la REP, indique-t-on du fait qu’il permet le 3R à travers un montage public-privé.
On affirme, entre autres, qu’Ecolef permet de réduire 950 Mille tonnes équivalent CO2 (35% des émissions à l’horizon 2030) et appuyer à la création de 70 mille postes d’emplois.
Entre temps, toute la Tunisie et plusieurs de ses grandes villes croulent sous les déchets plastiques et autres dont Sfax ensevelie sous des milliers de tonnes de déchets.
Aucune autorité ni responsable y compris la nouvelle ministre de l’environnement Leila Chikaoui, n’a eu l’audace d’évoquer les agissements du lobby du plastique ou a appelé à adopter un moratoire pour mettre un terme à l’utilisation des sacs en plastiques qui massacrent l’environnement.
Notons que des chiffres publiés dans rapport du Fonds Mondial pour la nature (World WildlifeFund / WWF) paru en juin 2019 montrent que 20% des 300 mille tonnes de plastique en tous genres produites chaque année en Tunisie sont rejetées dans la Nature…
Le rapport reproche à la Tunisie que les autorités ne disposent d’aucune politique de gestion des déchets.
Pour rappel, la gestion des questions environnementales s’est considérablement détériorée depuis 2011, en raison de la mauvaise gestion inexpliquée d’après plusieurs observateurs de la filière de la gestion des déchets.
Selon un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD), élaboré en 2016 sur les perspectives économiques de la Tunisie, les autorités peinent, à faire appliquer la loi, à ce sujet. Dans la note d’orientation 2016-2020, le coût de la dégradation de l’environnement en Tunisie est estimé à 2,7% du PIB. La Constitution garantit dans son article 45 « le droit à un environnement sain et équilibré et la participation à la protection de l’environnement ». Il incombe à l’État, d’après la BAD, de fournir les moyens de lutter contre la pollution.
Tous les crimes contre l’environnement et la population en Tunisie, continuent en toute impunité au vu et surtout au su des autorités démissionnaires dont principalement l’ANGed.
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