Economie

Le FMI revoit à la baisse la croissance à la zone MENA à 4,9% en 2022 et 3,4% en 2023

Le FMI revoit à la baisse la croissance à la zone MENA à 4,9% en 2022 et 3,4% en 2023

Le Fonds monétaire international a de nouveau assuré dans un rapport paru hier mardi 26 juillet avoir abaissé ses prévisions de croissance à l’échelle mondiale. Il évoque, à cet effet, que les risques baissiers résultant de l’inflation montante et de la guerre russo-ukrainienne sont effectivement pesants et pourraient basculer l’économie mondiale dans la récession si des mesures ne seront pas prises.

L’institution de Bretton Woods souligne que selon les prévisions de référence, la croissance devrait ralentir, passant de 6,1% l’année dernière à 3,2 % en 2022, soit 0,4 point de pourcentage de moins que prévu dans l’édition d’avril 2022 des Perspectives de l’économie mondiale.

Sous ce même angle, l’inflation mondiale a été revue à la hausse du fait de l’augmentation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, ainsi que des déséquilibres persistants de l’offre et de la demande. Elle devrait atteindre 6,6% dans les pays avancés et 9,5% dans les pays émergents et les pays en développement cette année, soit une révision à la hausse de 0,9 et 0,8 point de pourcentage, respectivement. En 2023, la politique monétaire désinflationniste devrait faire sentir ses effets, et la production mondiale augmenter de seulement 2,9%.

L’institution évoque qu’alors que la hausse des prix continue d’amputer considérablement les niveaux de vie dans le monde entier, il faudrait en priorité que les décideurs modèrent l’inflation. Un durcissement de la politique monétaire aura inévitablement des coûts économiques réels, mais tout retard ne fera que les exacerber.

Un soutien budgétaire ciblé peut contribuer à amortir leurs effets sur les couches les plus vulnérables de la population, mais devant des budgets publics déjà obérés par la pandémie et la nécessité d’adopter une politique macroéconomique globalement désinflationniste, il faudra compenser ces mesures par une hausse des impôts ou une baisse des dépenses publiques.

Au Moyen Orient et en Afrique du Nord, le rapport du FMI table sur un taux de croissance de 4,9% en 2022 et de 3,4% en 2023 avec des différences de respectivement de 0,1% et 0,2% par rapport aux projections des perspectives économiques mondiales d’avril dernier.

Rappelons que l’institution de Bretton Woods, a prévu dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales édité au mois d’avril 2022 que la croissance du PIB en Tunisie devrait reculer en baissant de 3,1% en 2021 à 2,2% en 2022. L’inflation devrait se situer à 7,7% au cours de cette année contre 5,7% une année auparavant alors que le déficit du secteur extérieur devrait s’aggraver, largement de 6,2% du PIB en 2021 à 10,1% du PIB en 2022.

La Tunisie a été exclue carrément par le FMI pour la première fois de ses prévisions à moyen terme (2023-2027) qui a fait revenir ceci au déroulement actuel des discussions techniques entre les autorités tunisiennes et ses équipes en attendant d’éventuelles négociations sur un nouveau programme de financement.

La croissance économique prévue en 2022 pour les pays importateurs du pétrole de la région du moyen orient et de l’Asie centrale est de 3,9% amplement supérieure par rapport à celle retenue pour la Tunisie, il en est de même pour le déficit courant qui est nettement inférieur à l’échelle régional en comparaison à la Tunisie et qui ne dépasse pas 6% du PIB.

Tout comme la Tunisie, le FMI n’a pas présenté des perspectives de croissance économique à moyen terme (2023-2027) à son dernier rapport des perspectives économiques mondiales édité en avril pour quatre pays de la région du moyen orient et de l’Asie centrale qui sont : l’Afghanistan, le Liban, la Syrie et le Turkménistan.

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