Le Maroc, déjà reconnu pour ses avancées significatives dans les énergies renouvelables, franchit une nouvelle étape dans sa quête d’indépendance énergétique.
Après avoir exploité avec succès le potentiel solaire et éolien, le royaume s’engage désormais sur la voie de l’énergie nucléaire, affirmant ainsi sa volonté de diversifier son bouquet énergétique pour répondre aux besoins croissants du pays.
Vers une stratégie nucléaire ambitieuse
Les récents propos de Rafael Mariano Grossi, chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), soulignent cette évolution majeure, plaçant le Maroc parmi les pays prévus pour démarrer la production d’électricité à partir de sources nucléaires dans les années à venir.
Les ambitions nucléaires du Maroc ne datent pas d’hier, mais le gouvernement actuel met en place une accélération notable pour concrétiser ces projets. Une attention particulière est accordée aux petits réacteurs modulaires (PRM) en raison de leur adaptabilité remarquable, facilitant ainsi leur intégration dans le paysage énergétique.
Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, souligne les multiples avantages des PRM, notamment pour des applications telles que la cogénération et le dessalement de l’eau de mer. De plus, le Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (Cnesten) a obtenu une reconnaissance internationale, lui permettant de jouer un rôle de premier plan dans la recherche et la formation à l’échelle mondiale.
Une collaboration avec la Russie
La coopération avec la Russie se révèle être un pilier essentiel dans la concrétisation de cette transition énergétique. L’accord de coopération en matière de nucléaire civil entre le Maroc et la Russie englobe un large éventail de domaines, de la prospection des gisements d’uranium à la formation du personnel. Cette collaboration vise à développer conjointement des réacteurs nucléaires, à améliorer les infrastructures et à mettre en place des stations de dessalement. L’expertise russe dans le domaine nucléaire offre ainsi au Maroc une opportunité précieuse pour atteindre ses objectifs énergétiques.
Un paysage énergétique diversifié en évolution constante
En 2022, le Maroc disposait d’une puissance électrique installée de 11 055 mégawatts, dont plus de 21% provenaient du solaire et de l’éolien combinés, tandis que l’hydroélectricité contribuait également de manière significative. Cette diversification témoigne de la volonté du Maroc de promouvoir une transition énergétique durable et équilibrée.
Cependant, l’intégration de l’énergie nucléaire soulève des défis complexes, notamment en matière de sûreté, de gestion des déchets et de coûts.
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