Economie

Le Président de la COP28 met en garde contre les « fantasmes » d’une transition énergétique facile

Le Président de la COP28 met en garde contre les « fantasmes » d’une transition énergétique facile

Le président de la prochaine Conférence des Parties des Nations Unies sur le climat (COP28) a lancé un appel à la prudence dimanche 8 octobre lors de l’ouverture de la Semaine du climat du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à Ryad. Sultan Al Jaber, qui présidera la COP28 à Dubaï à partir du 30 novembre, a exhorté les gouvernements à abandonner les « fantasmes » et à adopter une approche réaliste de la transition énergétique.

« Nous ne pouvons pas débrancher le système énergétique d’aujourd’hui avant de construire le système de demain. Ce n’est tout simplement ni pratique ni possible », a déclaré Al Jaber. Il a souligné la nécessité de distinguer entre les faits et la fiction, entre la réalité et les fantasmes.

La question épineuse de l’abandon des combustibles

La question épineuse à laquelle est confrontée la communauté internationale est de savoir comment et quand abandonner les combustibles fossiles, alors que les températures mondiales se rapprochent du seuil critique de 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, un objectif établi par l’Accord de Paris en 2015.

La nomination de Sultan Al Jaber, président du géant pétrolier des Émirats arabes unis, ADNOC, à la tête de la COP28 a suscité des critiques de la part des militants pour le climat. Cependant, il a obtenu le soutien de participants à la COP, y compris l’envoyé américain pour le climat, John Kerry, en raison de son engagement en faveur de la réduction progressive des combustibles fossiles.

Des responsables du secteur de l’énergie, aux Émirats arabes unis et dans d’autres pays producteurs de pétrole comme l’Arabie saoudite, ont plaidé en faveur de la poursuite des investissements dans les combustibles fossiles pour garantir la sécurité énergétique, tout en envisageant à terme une transition vers des sources d’énergie plus durables.

Financement de la lutte contre le changement climatique

Le financement de la lutte contre le changement climatique reste un défi majeur dans les négociations internationales. Les pays en développement, les moins responsables du changement climatique, cherchent à obtenir des financements des pays les plus riches pour s’adapter aux conséquences du changement climatique.

En 2009, les pays riches se sont engagés à fournir cent milliards de dollars par an aux pays en développement pour la lutte contre le changement climatique, mais cet objectif n’a pas été atteint en 2020 comme prévu. Sultan Al Jaber a appelé à honorer ces promesses, y compris celle des cent milliards de dollars faite il y a plus de dix ans.

La conférence de Ryad vise à mettre en lumière les défis et les solutions dans une région parmi les plus vulnérables aux effets du changement climatique. Dans une région déjà confrontée à des températures élevées et à une pénurie d’eau, plus de 60 % de la population a un accès très limité à l’eau potable, et la hausse des températures devrait entraîner une sécheresse plus sévère et prolongée.

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