Un crédit. Une première pour marquer l’événement. Des signes qui ne trompent pas. La Tunisie est de retour sur les radars des bailleurs de fonds internationaux. De bon augure, même si beaucoup de travail reste à faire au niveau national. La cuisine interne demeure un tendon d’Achille du décollage de l’économie. Belle fin de semaine pour le Gouvernement Bouden. Le Trésor se retrouve renfloué. Tant mieux !
Jeudi 3 novembre 2022. Le bal est ouvert par la Banque Africaine de Développement (BAD). Un accord de financement du Projet d’appui en urgence à la sécurité alimentaire en Tunisie (PAUSAT), d’une valeur de 80 millions de dollars est signé à Tunis, par le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed, et le directeur général du Bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique du Nord de la BAD, Mohamed El Azizi.
Vendredi 4 novembre 2022. Place au Fonds Monétaire Arabe (FMA) qui entre dans la danse.
Le président de son Conseil d’Administration du FMA. M. Abdelrahman Al-Hamidi effectue une visite de travail en Tunisie (du 3 au 5 novembre courant). Il n’est pas venu les mains vides. Mieux encore. Il rapporte deux bonnes nouvelles.
D’abord, la signature d’une convention de prêt entre la Tunisie et le FMA. Paraphée par ses soins avec M. Marouane El Abassi, qui signe pour le compte du Gouvernement tunisien et en sa qualité de Gouverneur de la Tunisie auprès du FMA. Quelque 74 millions de dollars américains arriveront dans les caisses. Dont la première tranche de 37 millions de dollars dès le début de la semaine prochaine. Ce crédit est remboursable sur 5 ans dont 30 mois de grâce.
Mais, ce prêt marque une nouveauté. Et elle est de taille. En effet, cette première tranche sera versée via la plateforme Buna. Il s’agit d’une solution de paiement multidevises fournissant des services de compensation et de règlement en devises arabes et internationales pour la compensation et le règlement des transactions financières inter-arabes, ainsi que des transactions financières entre les pays arabes et leurs principaux partenaires commerciaux. Cette plateforme vise à permettre aux institutions financières et bancaires de la région arabe, y compris les banques centrales et commerciales, d’envoyer et de recevoir en toute sécurité des paiements intermittents dans toute la région arabe et au-delà.
Comme on le disait hier, et en exclusivité, les premiers fruits de l’accord avec le FMI commencent à tomber. Reste à faire (re) fonctionner les moteurs de l’économie. Là, les choses ne vont pas être aisées.
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