Société

Le tunisien écartelé entre les requins du patronat et les loups du prolétariat… Ou quand il n’y a pas d’Etat dans l’Etat

Le tunisien écartelé entre les requins du patronat et les loups du prolétariat… Ou quand il n’y a pas d’Etat dans l’Etat

La Tunisie est comme un chaudron bouillant. La tension dans le pays est devenue quasiment insoutenable, et la grogne, voire l’explosion sociale guette à tous les coins de rues. Rien ne va plus, en Tunisie. Le citoyen ne sait plus où donner de la tête. Il est tiraillé entre l’avidité des requins du patronat et l’ambition démesurée des syndicalistes.

Les premiers lui tiennent la dragée haute, et l’empêche, ne serait-ce que de vivoter, avec les flambées des prix qu’ils imposent et toutes les filouteries qu’on peut imaginer pour contrôler le marché et imposer leurs lois.

Et les seconds lui rendent la vie encore plus difficile au point de l’en dégoûter, à témoin les multiples et incalculables cas de suicides. Les syndicalistes, tout absorbés par leur quête, inavouée, d’une part du pouvoir, multiplient les grèves et les mouvements de protestation, de façon à ce que le tunisien ne sait plus quand est-ce qu’il peut payer telle facture, ou acheter telle chose, ou extraire tel document, ou, encore, obtenir quelques litres de carburant. Comme c’est le cas aujourd’hui !

Aujourd’hui, par exemple, puisque c’est le dernier en date, la Capitale, à l’instar de toutes les villes du pays, était bloquée de partout. Impossible d’y circuler, à cause des longues files d’attentes des automobilistes devant les stations de service, à la quête de carburant. Et ce, après la grève annoncée à la dernière minute, par la Fédération générale du pétrole et des produits chimiques relevant de l’UGTT. Et il fallait imaginer le ras le bol, et la colère, du tunisien avec les disputes qui éclatent de partout entre les automobilistes, qui en sont, parfois, venus aux mains, et en l’absence totale d’une autorité quelconque.

Non seulement on impose au tunisien des prix de carburants inabordables, mais, en plus, on empêche ceux qui le peuvent encore, de s’en procurer. Et pire encore, cette grève surprise a créé un tel manège dans les grandes artères des villes du pays, que même ceux qui ne cherchaient nullement du carburant, se sont vus piégés dans des embouteillages monstres les empêchant de vaquer à leurs activités.

Et le tout devant une indifférence totale et ahurissante de l’Etat qui laisse faire, au point qu’on croirait qu’il doit jouir, quelque part, des malheurs des citoyens.

Un Etat qui est incapable de gérer ses affaires les plus anodines et veiller aux intérêts élémentaires de ses citoyens, comme cette grève paralysante décidée par une poignée d’individus, sous la probable impulsion d’une quelconque partie, et qu’il n’arrive pas à gérer. Un Etat avec cette incapacité et cette impuissance n’a, an principe pas droit de Cité, et devrait avoir la correction de se retirer avec ce qu’il reste de dignité, si jamais il lui en reste !

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