Selon un rapport du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR) sur la Tunisie paru aujourd’hui mardi 28 février 2023, 9078 demandeurs d’asile et réfugiés sont présents sur le sol du pays, 358 réfugiés et demandeurs d’asile ont reçu une aide financière polyvalente en janvier 2023, tandis que 112 ont reçu de l’argent pour la nourriture.
Le financement global pour subvenir aux besoins du HCR en Tunisie pour cette année est estimé à 8,5 millions de dollars. Le rapport traite deux volets à savoir le contexte et la réponse opérationnels :
Contexte opérationnel
Les opérations de sauvetage en mer se sont poursuivies à un rythme élevé au large des côtes tunisiennes en janvier. Le 5 janvier, un bateau en provenance de Libye a été sauvé à Sfax avec à son bord 40 personnes, dont 22 ressortissants syriens qui ont ensuite demandé l’asile en Tunisie. Le 7 janvier, un bateau surchargé tentant de traverser la Méditerranée a coulé au large de Louata à Sfax. Dix personnes sont présumées mortes, et au moins cinq personnes ont péri, tandis que 20 individus ont été sauvés par la garde côtière tunisienne. Le HCR était sur place pour fournir une assistance d’urgence et organiser un hébergement temporaire pour les rescapés.
Réponse opérationnelle
Au début de sa programmation pour l’année 2023, le HCR a renouvelé ses accords de partenariat couvrant l’ensemble des activités de protection, d’assistance, de plaidoyer et de renforcement des capacités avec le Conseil tunisien des réfugiés (CTR), l’Institut arabe des droits de l’homme (IADH), l’Association tunisienne pour la gestion et la stabilité sociale (TAMSS) et les Scouts tunisiens. S’appuyant sur les réalisations de 2022, le programme de 2023 sera mené en collaboration avec les autorités locales, les organisations de la société civile et les acteurs privés et conformément aux objectifs du Pacte mondial sur les réfugiés.
Avec une inflation atteignant 10,2 % en janvier 2023 et des niveaux alarmants d’insécurité alimentaire, la Tunisie continue de faire face à des défis économiques préoccupants. De telles difficultés ont un effet préjudiciable sur les réfugiés et les demandeurs d’asile qui ont du mal à joindre les deux bouts. Pour répondre à leurs besoins les plus urgents, le HCR continue de fournir une assistance financière, notamment une aide financière polyvalente et spécifique à l’alimentation, permettant aux familles et aux personnes déplacées vulnérables de prioriser les besoins urgents de leur foyer, tels que le loyer et la nourriture. En janvier, 102 foyers, comprenant 112 personnes, ont reçu une aide financière pour l’alimentation, tandis que 201 foyers, comprenant 358 personnes, ont reçu une aide financière polyvalente.
Dans le cadre du programme continu de soutien à l’intégration urbaine et aux moyens de subsistance du HCR, et en coordination avec son partenaire l’Association tunisienne pour la gestion et la stabilité sociale (TAMSS), 14 réfugiés et demandeurs d’asile ont reçu des offres d’emploi dans divers secteurs au cours du mois de janvier.
De plus, un microprojet de coiffure lancé par un réfugié syrien qui était déjà en cours depuis 2017 a reçu un soutien en fournissant de nouveaux équipements. Afin d’améliorer l’intégration socio-économique des réfugiés et de minimiser les restrictions administratives sur les perspectives de travail formel, le HCR continue de collaborer avec les parties prenantes locales, notamment le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Le 10 janvier, le HCR, avec ses partenaires le CTR et la Délégation tunisienne des affaires sociales dans le gouvernorat de Médenine, a lancé la première série de cours de langue arabe et française au refuge Ibn Khaldun pour soutenir l’apprentissage des réfugiés. Sept réfugiés du Soudan ont participé à la première leçon, aidés par un enseignant bénévole local. Ce projet s’appuie sur les projets de coopération précédents du HCR avec le ministère des Affaires sociales et sa délégation dans le sud de la Tunisie, qui vise à assurer l’accès des réfugiés aux programmes d’apprentissage tout en améliorant l’illettrisme.
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