Economie

Les déchets toxiques italiens refont surface avec une nouvelle affaire à la délégation de Rouissat

Les déchets toxiques italiens refont surface avec une nouvelle affaire à la délégation de Rouissat

Samedi 16 juillet courant, les agents de la Brigade de recherche judiciaire de la Garde nationale à Kairouan ont arrêté trois personnes qui avaient été interpellées en train de creuser aux abords de la cimenterie de la zone Rouissat de la délégation de Chébika à Kairouan pour extraire des déchets d’origine inconnue, enfouis sous terre, afin de les reconditionner à bord d’un camion amené à cet effet et de les déplacer vers une destination encore inconnue.

Selon les premières informations disponibles, un certain nombre d’habitants de la zone de Rouissat, ont averti les autorités locales de la présence de quantités importantes de déchets enfouies clandestinement sous terre.

Le Ministère Public près le Tribunal de Première Instance de Kairouan, a ordonné la saisie de trois véhicules, et mandaté les autorités compétentes pour procéder aux analyses nécessaires afin de déterminer la qualité de ces déchets et l’étendue de leur dangerosité pour l’environnement. Il convient de noter que la délégation de Chébika a vécu de multiples protestations de la part des habitants en raison de la pollution.

Badreddine Gammoudi, ex-Président de la commission administrative, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption au sein de l’ARP, avait affirmé que 30 tonnes environ de ces déchets déversés devant une cimenterie dans la région de Rouissat à Kairouan seraient en liaison à l’affaire des déchets toxiques provenant d’Italie. D’après l’ex-député, les autorités régionales étaient au courant de l’incinération et de l’enfouissement de ces déchets et elles doivent assumer les conséquences de ces dépassements.

Rappelons qu’en ce qui concerne cette même affaire de Rouissat, l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED) dirigée à l’époque par Basma Jebali, ex-élue islamiste nahdhaouie et Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires locales et de l’environnement avait observé un silence trouble. Depuis, l’affaire des déchets de Rouissat est restée sans suite jusqu’à l’arrestation de trois individus en flagrant délit il y a deux jours dans le cadre de la même affaire.

Pour mémoire, l’ex-député, Noomen El Euch avait révélé, mercredi 23 décembre 2020, la destruction de documents importants au sein de l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED) en relation avec l’affaire des déchets toxiques italiens importés illégalement.

Apparemment, l’éco-mafia qui sévit depuis des années en Tunisie est toujours active et les affaires révélées à Sousse et à Rouissat à Kairouan ne seraient que l’arbre qui cache la forêt du trafic international de déchets toxiques.

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