Economie

Les hôteliers tunisiens ont piégé les Algériens : Les tarifs montent, ça râle

Les hôteliers tunisiens ont piégé les Algériens : Les tarifs montent, ça râle

L’annonce a été faite en grande pompe par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, le 5 juillet 2022, aux côtés de son homologue tunisien, Kais Saied, lors de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Il fallait au moins ce symbole fort pour magnifier les relations très particulières entre les deux pays voisins et frères. Les frontières sont ouvertes ce vendredi 15 juillet après plus de deux ans de fermeture du fait de la pandémie du Coronavirus. Après l’euphorie des retrouvailles le désenchantement…

L’association de protection du consommateur (APOCE) dénonce une hausse subite et injustifiée des tarifs des séjours dans les hôtels tunisiens. Le président de l’APOCE, Mustapha Zebdi, pointe dans le journal algérien TSA les hôteliers tunisiens, qui dans un réflexe presque pavlovien ont fait monter les prix pour profiter de la ruée des visiteurs algériens…

«Après l’annonce de la réouverture (des frontières) il y a eu un changement des prix au niveau de tous les centres d’accueil, hôtels, des appartements de location ou chez les particuliers…D’ailleurs, pour l’anecdote, une agence ayant fait un travail de supervision pour une famille a vu le coût du séjour augmenter après que la direction de l’hôtel eût donné accord», dit-il.

«Nos amis et frères Tunisiens ont profité de la situation. Ils faisaient des offres que je dirais acceptables juste parce que le transport n’était possible que par l’avion. Le nombre de touristes algériens était réduit, d’autant qu’ils ne sont pas nombreux à pouvoir s’offrir des billets d’avion dont les prix ont fortement augmenté», ajoute-t-il.

Il a confirmé que l’annonce de la réouverture a provoqué une montée fulgurante des réservations. «Avec ces augmentations, l’Algérien n’a pas beaucoup de choix. Et même en hausse, les prix restent très abordables par rapport à ce qui est offert sur le territoire national comme hôtels et structures d’accueil», souligne le président de l’APOCE…

«Cette situation est déplorable. Malheureusement on n’a pas investi dans le secteur touristique et le peu qu’on a se sature en début d’année par les réservations avec des prix inacceptables», ajoute-t-il…

Les hôteliers tunisiens, qui sont au fait de la situation du secteur en Algérie, exploitent au maximum cette manne algérienne qui débarque deux fois dans l’année…

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