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“Les nouveaux alliés” de Saied ont trouvé la clé pour rouvrir le Parlement…

“Les nouveaux alliés” de Saied ont trouvé la clé pour rouvrir le Parlement…

Ghazi Chaouachi, dirigeant Attayar, avait tendu la main au président de la République, Kais Saied, la dernière fois qu’il a évoqué le dialogue national proposé par l’opposition. Le ton est moins conciliant ce mardi 1er mars, avec même un brin d’irritation, peut-être parce qu’il est maintenant à peu près certain que Kais Saied fera toujours du Kais Saied : Tout sauf les partis politiques, et pas question de parrainer un quelconque dialogue national…

Le député a tout de même redit pour la forme que son parti appelle toujours à la concertation pour aider la Tunisie à dépasser ses difficultés. Chaouachi a eu la dent très dure avec le gouvernement de Najla Bouden, qu’il a qualifié d’équipe fantoche à la botte du chef de l’Etat…

«Nous avons pitié de ce gouvernement qui travaille dans le silence absolu et ne communique avec personne. Si les pourparlers avec le FMI demeurent dans une impasse et qu’il n’y a aucune possibilité d’emprunter, il faudra se tourner vers les pays amis surtout. La seule manière de s’en sortir est le dialogue, nous en sommes persuadés“, a affirmé le responsable du Courant démocrate sur une radio privée…

 «L’économie est actuellement la priorité absolue, la révision du système politique prendra beaucoup de temps et exige un dialogue. Les élections ne sont pas une obsession, contrairement à Abir Moussi, pour nous il faut avant tout guérir le pays et le sauver» a ajouté Chaouachi.

Il a réitéré son appel à Kais Saied pour réunir tout le monde autour d’un dialogue national qui n’écarte personne afin de trouver des solutions. «Nous l’invitons à mettre un terme à cet état d’exception, et pourquoi pas rétablir le Parlement pour quelques jours juste pour acter la transition vers un autre Parlement, après tout qui peut adopter le Code électoral, ça doit être entériné par un pouvoir législatif» a-t-il argué…

Il a corsé son argumentaire en ajoutant que l’élite politique du pays a été choisie par les électeurs et que ces derniers sont aussi responsables de la situation du pays que les politiciens qu’ils ont désignés.

Pour autant le dirigeant d’Attayar soutient que «la Tunisie a besoin d’un nouveau paysage politique, plus responsable et plus conscient des urgences et de l’intérêt supérieur de la nation. Ce que nous vivons actuellement est plus problématique que le contexte de 2013, le président a la main sur tous les pouvoirs, l’Etat est entravé et le gouvernement est impuissant. Le pays est isolé à l’intérieur et à l’extérieur, nous accusons le président d’avoir perpétré un coup d’Etat et les périls actuels font que nous sommes incapables de relancer notre économie et régler nos problèmes” a déclaré le politicien…

 Enfin il a conclu en ces termes : “Nous étions un exemple, nous sommes maintenant une nation à problèmes qui redoute l’implosion et le règne du chaos. Si le chef de l’Etat refuse le dialogue ça se fera sans lui»…

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