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Les pays arabes pourraient perdre 8% de leur richesse à cause du COVID-19

Les pays arabes pourraient perdre 8% de leur richesse à cause du COVID-19

La Ligue des pays arabes a publié récemment un rapport sur les répercussions économiques de la crise de l’épidémie du COVID-19 sur les pays arabes, dans un contexte où de nombreux experts et économistes expriment leur crainte que la crise ne crée des millions de nouveaux chômeurs.

Le rapport, élaboré par le secrétariat de la Ligue, a passé en revue l’impact de la crise sur les principales économies du monde arabe et a distingué entre les conséquences économiques de la crise à court et celles attendues à long terme.

Il a confirmé, dans un premier temps, que la plupart des pays arabes ont recouru à des mesures de précaution pour lutter contre l’épidémie tout en exposant le problème de l’arrêt du mouvement du trafic aérien et a insisté, à cet effet, sur les grandes pertes dans les secteurs de l’aviation et du tourisme, dont de nombreux pays arabes dépendent comme principale source de revenus.

Le rapport a également indiqué que le tourisme intérieur a été gravement affecté par l’interdiction et la fermeture de centres de loisirs et de restaurants, sur la base des données publiées dans les rapports de l’Organisation arabe du tourisme et de l’Organisation arabe de l’aviation civile, qui indiquent que les secteurs du tourisme et de l’aviation ont perdu environ 46 milliards de dollars à cause de la crise, et qu’environ un million d’emplois et des centaines de milliers d’emplois saisonniers dans le monde arabe sont menacés.

Selon le même rapport, des économistes prévoient une récession et une stagnation des marchés, associées à des niveaux d’inflation élevés.

En ce qui concerne les effets à long terme de la crise, le rapport a souligné qu’elle aura un impact négatif sur la croissance économique dans les pays arabes. Selon les estimations de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), les pertes seront principalement les suivantes

  • 420 milliards de dollars sur les marchés de capitaux (8% de la richesse de la région);
  • Dette supplémentaire de 220 milliards de dollars (soit 8% du PIB);
  •  550 millions de dollars par jour de revenus pétroliers si les prix du pétrole restent entre 25-30 dollars le baril
  •  Exportations en baisse de 28 milliards de dollars;
  •  Perte d’environ 1,7 million d’emplois en 2020, augmentant le nombre déjà élevé de chômeurs dans la région, atteignant 16 millions avant la crise;
  •  8,3 millions de nécessiteux en plus dans la région qui s’élevait à 96 millions avant la crise (sur la base des normes nationales adoptées.)

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