Le secteur du voyage et du tourisme en Afrique connaît une dynamique particulière en 2024, selon le rapport du Forum économique mondial (WEF) publié le 21 mai.
L’indice de développement du voyage et du tourisme (TTDI) évalue 119 pays à travers 102 indicateurs regroupés en cinq grandes dimensions : l’environnement général, les politiques touristiques, les infrastructures, les ressources et la durabilité. Bien que les pays africains excellent dans la dimension “ressources” grâce à leur riche patrimoine naturel et culturel, ils montrent des lacunes notables dans les domaines de l’environnement général, des infrastructures et de la durabilité.
L’Afrique du Sud en tête
L’Afrique du Sud se démarque comme le pays africain le mieux classé dans le TTDI, occupant la 55e position mondiale. Son rang est principalement attribué à ses bonnes performances en matière d’environnement général et d’infrastructures. Le pays bénéficie de conditions favorables pour le tourisme, avec un climat des affaires propice, une sécurité relative et des infrastructures développées, incluant des ports, aéroports, hôtels et routes de qualité.
Les Autres performances africaines notables
Juste derrière l’Afrique du Sud, on trouve l’Île Maurice (57e rang mondial), l’Égypte (61e) et le Botswana (75e). Ces pays bénéficient eux aussi de ressources naturelles et culturelles significatives. Le Kenya (77e), la Tanzanie (81e) et le Maroc (82e) suivent dans le classement, chacun apportant une contribution unique au paysage touristique africain avec leurs parcs nationaux, plages et sites historiques respectivement.
Le Rwanda (93e) et la Namibie (95e) ferment le top 10 africain. Ces pays, tout comme leurs homologues africains, partagent des richesses naturelles considérables mais doivent encore surmonter des défis significatifs en matière de développement des infrastructures et de durabilité. Globalement, le rapport souligne que les pays africains doivent investir davantage dans des politiques touristiques favorables et des infrastructures robustes pour exploiter pleinement leur potentiel touristique.
La Tunisie 83e
La Tunisie se classe 83e sur les 119 pays étudiés, ce qui en fait l’un des pays africains les plus performants en termes de tourisme. Cependant, malgré ces atouts, le pays rencontre des défis en matière d’infrastructures et de durabilité. L’amélioration des infrastructures touristiques, ainsi que des initiatives de durabilité environnementale, sont essentielles pour renforcer davantage la position de la Tunisie sur la scène touristique mondiale.
Une domination des pays à haut revenu à l’échelle mondiale
Au niveau mondial, les États-Unis, l’Espagne et le Japon occupent les premières places, suivis de la France, de l’Australie et de l’Allemagne. Les pays à haut revenu continuent de dominer grâce à des environnements commerciaux favorables, des marchés du travail dynamiques, des politiques de voyage ouvertes et des infrastructures de transport et de tourisme de qualité supérieure.
Cette dynamique met en lumière l’écart entre les économies développées et les pays en développement, en soulignant l’importance des investissements stratégiques et de la stabilité politique pour le développement du secteur touristique.
Perspectives pour l’avenir
Le rapport prédit une reprise significative du tourisme mondial après la pandémie de Covid-19, avec des niveaux de demande qui devraient dépasser ceux d’avant la crise.
Cette croissance est soutenue par une augmentation du nombre de vols disponibles, une ouverture internationale accrue et des investissements dans le développement des sites naturels et culturels.
Pour les pays africains, cette période représente une opportunité de renforcer leurs capacités touristiques en améliorant les infrastructures et en adoptant des pratiques durables pour attirer davantage de visiteurs et stimuler leur économie.
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