Economie

Les prix des produits alimentaires ont baissé de plus de 20% (FAO)

Les prix des produits alimentaires ont baissé de plus de 20% (FAO)

L’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a révélé vendredi 7 avril 2023 que les prix des produits alimentaires dans le monde ont baissé pour le douzième mois consécutif enregistrant une régression de 20,5% en mars 2023 par rapport à mars 2022 tandis que que les marchés connaissaient dans ce contexte les répercussions de la guerre en Ukraine.

D’après l’organisation onusienne, l’abondance des produits, la faible demande des importations et l’extension de l’initiative sur les céréales de la mer Noire (l’accord qui a permis l’exportation de céréales ukrainiennes) ont contribué à cette baisse, quand bien même les prix pèsent toujours sur les pays importateurs avec des conditions économiques difficiles.

Amélioration de l’offre

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires, mesuré par la variation des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires de base, a baissé de 2,1% par rapport à son niveau de février et a diminué de 20,5% par rapport à son niveau record de mars 2022.

La FAO affirme que la baisse de l’indice au cours du mois de mars est due à la baisse des prix des céréales, des huiles végétales et des produits laitiers, comparés à la hausse des prix du sucre et de la viande.

Le prix du blé s’est déprécié de 7% en raison de l’augmentation de la production australienne et de l’amélioration des conditions de récolte dans l’union européenne ce mois en plus d’approvisionnements mondiaux plus importants.

La forte concurrence de la Fédération de Russie, où l’abondance des quantités disponibles soutient toujours des prix compétitifs, a entraîné une baisse continue des prix sur les marchés.

Néanmoins, les prix mondiaux du maïs ont chuté de 4,6 % en raison de « l’attente d’une production record au Brésil » et les prix du riz de 3,2 %, « affectés par les récoltes en cours ou imminentes dans les principaux pays exportateurs, comme l’Inde, le Vietnam ou la Thaïlande ».

Les prix des huiles végétales ont baissé de 47,7% sur un an, selon la FAO qui a noté que la baisse de l’indice est la conséquence de la baisse des prix de l’huile de soja, de l’huile de colza et de l’huile de tournesol, qui a compensé plus qu’adéquatement la hausse prix internationaux de l’huile de palme.

Sous ce même angle, la FAO précise que les prix de colza et de l’huile de tournesol ont poursuivi leur chute, consécutivement à des approvisionnements mondiaux abondants et à une faible demande mondiale à l’importation.

La Tunisie : situation alimentaire tendue

Le choc de la hausse des prix des produits alimentaires est très pesant sur l’économie nationale en particulier sur la balance des échanges extérieurs et sur les équilibres de la subvention des produits de base (+72% en 2022).

D’ailleurs la FAO, estime déjà que la flambée des prix, et l’insécurité croissante, pourraient déclencher de nouveaux troubles sociaux dans des pays déjà en proie à l’instabilité politique.

Rappelons que selon l’indice de sécurité alimentaire mondiale « Global Food Security Index », un classement qui examine les questions fondamentales de l’accessibilité, la disponibilité, la qualité et la sécurité des aliments, en 2018 la Tunisie se classe à la 51ème position sur 113 pays et son score global est de 60,9/100. Un score qui montre, d’après des spécialistes de la question de la sécurité alimentaire, que des actions doivent être menées dans le pays, notamment en prévision des impacts du changement climatique et de la raréfaction des ressources naturelles.

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