Les startups tunisiennes ont mobilisé des capitaux pour 100 mille dollars au cours du mois de juillet écoulé contre 95 millions de dollars levés par les startups opérant dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), selon les statistiques dévoilées par Wamda, un accélérateur des écosystèmes d’entrepreneuriat.
31 transactions en juillet 2023 ont permis des levées de fonds par les startups à la région et ce, malgré l’enregistrement d’une légère baisse des mobilisations par rapport aux 105 millions de dollars enregistrés le même mois l’année dernière. D’un mois à l’autre, le chiffre en dollars a montré une augmentation de 167% par rapport aux 35,6 millions de dollars de juin, tandis que le volume des transactions a chuté de 31%.
Performances soutenues
Le montant total levé par les startups basées aux Émirats arabes unis était de de 14 millions de dollars sur neuf transactions, soit moins que les 18 millions de dollars levés par cinq startups basées en Arabie saoudite.
L’Égypte et le Maroc ont obtenu les troisième et quatrième places, attirant respectivement 7 millions de dollars et 2 millions de dollars.
Avec 15 transactions, les startups en phase d’amorçage et de pré-amorçage ont dominé le volume des transactions. Le financement des startups en phase tardive et en phase de croissance s’est contracté, ce qui a largement contribué au ralentissement de l’activité de capital-risque en juillet.
Les startups fondées par des femmes et fondées sur le genre restent fortement sous-financées, la plupart des capitaux étant levés par le biais d’accélérateurs et d’incubateurs. En juillet, un seul accord a été conclu avec une startup dirigée par une femme en Jordanie.
Volonté de dynamiser le secteur
Les équipes fondatrices mixtes ont mieux réussi, attirant 12 millions de dollars sur six transactions. Les startups entièrement dirigées par des hommes ont accaparé 87% du total des fonds, à hauteur de 84 millions de dollars. Les investisseurs étrangers les plus actifs étaient basés aux États-Unis, participant à 10 transactions. Au niveau régional, les investisseurs basés en Égypte et aux Émirats arabes unis ont tous deux participé à huit transactions, tandis que les investisseurs basés en Arabie saoudite ont participé à sept transactions.
Notons que l’écosystème tunisien des startups est de plus en plus dynamique et est considéré comme le premier de la région du Maghreb.
Cette évolution spectaculaire tient largement à l’adoption du programme « Startup Tunisia » qui a été lancé dans le cadre du plan national stratégique « Tunisie Digitale 2016-2021 » et dont l’objectif est principalement de créer des emplois de haute valeur ajoutée pour les jeunes diplômés et d’agrandir la part de l’innovation technologique dans la croissance économique.
Le programme a été reconduit dans le cadre de la Stratégie nationale de la transformation numérique 2021-2025 avec en point de mire, la création de 200 startups par an et 10.000 emplois sur les prochaines années.
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