La situation du secteur extérieur continue à se stabiliser au cours du premier trimestre de cette année et ce, à la faveur de l’évolution des recettes du secteur touristique et des transferts des Tunisiens résidents à l’étranger (TRE), d’une part et à la régression des paiements de la dette extérieure, d’autre part.
Les réserves en devises ont atteint 22885,8 millions de dinars (MD) soit l’équivalent de 99 jours d’importations, selon les indicateurs monétaires et financiers publiés par la Banque Centrale de Tunisie publiés hier mercredi 5 juillet 2023.
Les transferts de TRE et du tourisme couvrent le service de la dette
D’après les indicateurs de l’institut d’émission, les recettes touristiques ont culminé à 2221,3 MD au 30 juin écoulé contre 1438,8 MD à la même date de l’année précédente ce qui correspond à une amélioration remarquable de 782,5 MD ou 54,4%. Les transferts de TRE ont nettement évolué, à leur tour, sur la période juin 2022 – juin 2023, de 3751,8 MD à 3914,2 MD soit une appréciation de 162,4 MD.
Le service de la dette extérieure a baissé durant le premier semestre 2023 à 3986,6 MD comparativement à 4374,6 MD au cours de la même période de l’année précédente enregistrant ainsi une baisse de 388,0 MD.
De ce fait, la valeur globale des recettes provenant des transferts de la diaspora et du secteur touristique qui s’élève à 6135,5 MD, couvre le service de la dette extérieure à hauteur de 154%.
Le dinar termine le semestre en quasi-stabilité face au dollar
Selon les indicateurs de la BCT, la valeur de la monnaie nationale termine le premier semestre 2023 sur une note quasi-stable face au dollar qui vaut actuellement 3,09 dinars.
D’un autre côté, les chiffres de l’institut d’émission, révèlent que le taux du marché monétaire se situe à 8% alors que le volume global de refinancement est évalué à 16840,5 MD. L’encours de l’opération de l’Open Market est estimé quant à lui à 6030,3 MD.
Il est à noter que les recettes provenant du secteur touristique et des transferts de la diaspora n’ont cessé de se consolider ce qui pourrait alléger le déficit courant du pays et ce, en dépit du creusement de la balance énergétique et de la pression due à l’importation des denrées alimentaires de base en raison des défis posés par la conjoncture internationale.
Et pour cause, le déficit courant s’est allégé pour se situer à 2,2% du PIB, à fin mai 2023, contre 4,6% un an auparavant, selon les chiffres publiés à la fin de la semaine dernière par la BCT.
Cet allégement s’explique par la contraction du déficit commercial, qui est passé de -9,9 milliards de dinars en mai 2022, à -8,1 milliards de dinars en mai 2023, en dépit de la hausse du déficit énergétique. L’amélioration des recettes touristiques et des revenus du travail, ont grandement contribué à cette amélioration.
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