Lula éjecte Bolsonaro du pouvoir, la gauche française s’exalte et rêve du grand soir

Certes le triomphe de Lula da Silva au Brésil est moins éclatant que prévu – par les sondages – mais il est bien là. Hier dimanche 30 octobre il a bouté hors du pouvoir le chef de file de l’extrême droite, Jair Bolsonaro. Exactement comme elle l’avait fait lors de la victoire historique du jeune président chilien, la gauche française exulte et se répand en félicitations, en rêvant elle aussi de son grand soir…

«Le peuple brésilien débarrassé du fasciste Bolsonaro. Les basses manœuvres n’auront pas suffi à faire vaciller la démocratie», a commenté le patron du Parti communiste, Fabien Roussel.

Même son de cloche chez le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure : «On a tremblé cher Lula, mais les Brésiliens ont fait le choix de clore l’expérience Jair Bolsonaro», rapporte ce lundi HuffPost

«L’espoir s’est levé au Brésil», a pour sa part dit la députée de La France insoumise (LFI) Clémentine Autain sur BFM. «Après des années d’un pouvoir autoritaire, climatosceptique, raciste, sexiste et homophobe, la victoire de Lula représente l’espoir», a embrayé Cyrielle Chatelain, présidente du groupe EELV (Europe Ecologie les Verts) à l’Assemblée nationale.

«Ce soir, le Brésil nous prouve qu’il y a encore de l’espoir. Un autre monde est toujours possible», a tweeté l’élu LFI Louis Boyard.

Jean-Luc Mélenchon, le leader de LFI, qui a raté de peu la deuxième marche du podium à la présidentielle d’avril 2022, est tout à sa joie : «À l’heure où l’obscurantisme gagne du terrain en Europe, le Brésil parle au monde : oui, un autre monde de justice et d’entraide est possible». Mélenchon, habile communicant, a agrémenté son message en postant sur Twitter deux photos dont l’une avec Lula, à l’occasion de sa visite à Paris en 2021, l’autre à Rome lors de la rencontre entre Emmanuel Macron et la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, dimanche 23 octobre.

Par contre, comme on pouvait s’y attendre, motus du côté du Rassemblement national (RN) ; la majorité présidentielle est beaucoup plus emballée par la victoire de Lula da Silva, une opportunité pour «renouer le lien d’amitié entre nos deux pays» dit-on chez Macron.

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