Il y a des glissades dont un homme ou femme politique se remet difficilement, surtout quand il ou elle est en campagne électorale. De ce point de vue la terrible confusion de la candidate du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, sur l’ancien président de la République Habib Bouguiba est un cas d’école. Après la pléthore de railleries du côté des médias algériens et tunisiens, l’exploitation politique en France de la boulette de Le Pen…
Dans un second tour qui s’annonce plus serré que celui de 2017, tout est bon à prendre et à retourner contre l’adversaire, même une petite erreur historique. La candidate du RN regrettera longtemps d’avoir asséné sur France 2 “Bah excusez-moi, mais Monsieur Bourguiba avait interdit le voile en Algérie“. Pourtant l’argumentaire était censé faire mouche pour donner de la consistance à une idée fixe, que dis-je, une obsession de l’extrême droite : Interdire le voile partout, même dans la rue…
Evidemment ça n’a pas loupé chez les soutiens du président-candidat, Emmanuel Macron. Le président des Jeunes avec Macron, Ambroise Méjean, a brocardé sur Twitter l'”incompétence” de Marine Le Pen…
Même le chef de l’Etat sortant, qui s’est rendu hier mardi 12 avril à Strasbourg après la bévue de sa rivale, n’a pas pu s’empêcher de lancer une pique. Il a saisi la perche tendue par une jeune femme voilée pour lâcher, face aux caméras, qu’il est content d'”avoir une jeune fille qui porte le voile à Strasbourg” et qui se proclame fièrement féministe. “C’est la meilleure des réponses à toutes les bêtises que j’entends” rapporte ce mercredi BFM TV…
Un tacle bien appuyé qui est certainement arrivé à bon port. La très coriace Marine Le Pen prépare certainement en ce moment même la riposte…
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