En plus de l’exposition médiatique sans précédent – qui aura aussi des retombées économiques et financières substantielles – le Maroc, coorganisateur de la Coupe du monde en 2030, pourrait aussi gagner aussi une liaison ferroviaire qui le reliera à l’Espagne. Rabat aurait donc un pied au coeur de l’Union européenne (UE). Ce méga projet est dans toutes les têtes. Reste à mettre les bouchées doubles pour qu’il voit le jour avant le Mondial 2030…
D’après Railtech «l’achèvement du projet devrait prendre jusqu’à cinq ans. Si cette estimation est correcte, la construction devrait déjà commencer d’ici un an et demi si le tunnel doit être terminé avant le début de la Coupe du monde».
«Le détroit de Gibraltar, cette étroite bande d’eau qui symbolise la jonction entre l’Europe et l’Afrique du Nord, ne s’étend que sur 14 kilomètres à son point le plus étroit, plongeant dans des abysses de 300 à 900 mètres. Le projet ambitieux de “Liaison fixe Europe-Afrique” ambitionne de réaliser un tunnel sous-marin innovant, qui serait une véritable artère ferroviaire, connectant le Maroc à l’Espagne. Malgré les discussions engagées dans les années 2000, le scepticisme sur sa faisabilité l’a mis en veilleuse en 2009», d’après la même source.
Mais en juin dernier le projet a été remis sur la table. Le ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka et son homologue espagnole des Transports, Raquel Sánchez, ont clamé leur engagement à plancher sérieusement sur ce projet hors normes. Ce qui donne encore plus de crédit à cette idée qui a germé il y a 14 ans c’est le financement européen de 2,3 millions d’euros pour déterrer les études et les actualiser.
Et les bruits émanant de la Société espagnole d’études pour les communications fixes à travers le détroit de Gibraltar (Secegsa) sont très bons. Selon des études conjointes entre la SECEGSA et la Société nationale d’études du détroit de Gibraltar (SNED) une ligne terrestre entre le Maroc et l’Espagne à travers un tunnel est non seulement tout à fait réalisable mais est aussi très porteuse pour doper économiquement Casablanca et Madrid.
Rappelons que le projet de liaison terrestre a été mentionnée en 1979, dans une déclaration paraphée par feu le roi Hassan II et Juan Carlos Ier, roi d’Espagne de 1975 à 2014. Le journal espagnol «La Razón» rapporte que l’ouvrage aurait une envergure de 42 kilomètres, comprenant un tunnel sous-marin de quelque 28 kilomètres et un tunnel souterrain de 11 kilomètres.
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