Une très bonne nouvelle pour le Maroc : Standard & Poor’s Global Ratings maintient sa note «BB+» et cerise sur le gâteau, avec “perspective stable“. Par les temps qui courent, avec la conjoncture mondiale que l’on sait, c’est au-delà des espérances de Rabat. D’après le quotidien Aujourd’hui le Maroc, le royaume doit cette prouesse – il faut bien l’appeler ainsi – «aux réformes menées par le gouvernement qui a mis en œuvre un programme devant permettre une croissance économique plus inclusive et une réduction progressive des déficits budgétaire et du compte courant».
D’autres dispositifs mis en place par le gouvernement marocain expliquent ces bons indicateurs macroéconomiques : Les mesures pour limiter l’impact des tensions inflationnistes sur les citoyens, notamment le gel des droits de douane sur le blé ; des outils pour épauler les professionnels du secteur du transport routier ; le plan d’urgence pour tirer d’affaire le secteur agricole et l’octroi de crédits additionnels pour atténuer les charges de compensation. La réforme du système de sécurité sociale pour généraliser l’assurance maladie, les aides sociales, la réforme fiscale et celle des entreprises publiques font également partie des bons points mis en relief par l’agence de notation américaine.
Par ailleurs il y a le grand virage des investissements dans les énergies vertes, la digitalisation et la modernisation du cadre juridique, institutionnel et réglementaire. «En termes de performances, on cite la bonne dynamique des exportations marocaines, la bonne reprise du secteur du tourisme, la hausse des transferts des MRE, le niveau important des IDE, ainsi que le niveau adéquat des réserves de change», indique le journal.
Autre motif de satisfaction : «Plus de 75% de la dette du gouvernement est libellée en dirhams et moins de 25% en devises assorties de conditions concessionnelles de surcroît, sans omettre l’exposition relativement limitée aux risques de taux d’intérêt, de refinancement et de change», lit-on.
L’agence prédit au Maroc une croissance d’à peine 1,4% cette année, mais les choses devraient aller nettement mieux d’ici 2025, +3,4% de croissance. Idem pour l’inflation : elle devrait monter à 5,9% en 2022 avant de redescendre rapidement à 2% d’ici 2025. Quant au déficit budgétaire, il devrait se situer à 5,6% en 2022 pour se tasser progressivement à 4,0% à l’horizon 2025.
Déjà en juillet 2022 un rapport du Fonds monétaire arabe (FMA) magnifiait l’utilisation que le Maroc fait des prêts étrangers et la rigueur budgétaire dont il fait preuve. Le satisfecit de S&P Global Ratings devrait renforcer la crédibilité du royaume auprès des bailleurs de fonds et investisseurs. L’Allemagne est déjà sur les starting-blocks, l’Union européenne va très prochainement signer de gros chèques. D’autres bonnes nouvelles devraient tomber…
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