C’est une bonne surprise pour le gouvernement marocain : le déficit budgétaire s’est replié jusqu’à 71 milliards de dirhams (DH) fin 2021, -14% en comparaison avec 2020. Le gonflement des recettes (+11,6% à 255,74 milliards DH) explique cette embellie, en face les dépenses publiques sont montées globalement de +4,9%.
Si on ramène ces indicateurs au PIB, le Maroc s’en tire avec un déficit budgétaire de 6% fin 2021, contre 7,6% en 2020, ce qui fait une nette amélioration de 1,6 point, conformément aux hypothèses de la Loi de finances (LF), précise le ministère des Finances cité par Le Matin ce mardi 26 janvier…
«L’exécution de la LF en 2021 s’est déroulée dans un contexte de reprise soutenue de l’activité économique après le choc de 2020, en relation notamment avec le raffermissement de la demande intérieure et des échanges extérieurs et la bonne campagne agricole, parallèlement aux progrès accomplis en matière de vaccination», indique le ministère. Les recettes fiscales ont connu «une bonne performance», ajoute-t-il.
A côté de ça «les dépenses se sont inscrites en hausse sous l’effet, principalement, des dépenses de personnel, en lien avec les mesures de dialogue social et des rappels, de la compensation, suite au renchérissement des cours internationaux du gaz butane, et du maintien de l’effort soutenu de l’investissement»…
Cette bonne nouvelle ne sera pas de trop pour affronter les coups durs de 2022. En effet d’après les prévisions du Haut commissariat au plan (HCP), la croissance économique du royaume chérifien devrait passer de près de 7% en 2021 à à peine 2,9% cette année. Cela va s’accompagner d’une inflation persistante, d’un recul du pouvoir d’achat et d’une aggravation du déficit commercial en 2022, alors que le Maroc était parvenu à gommer l’an dernier les terribles effets de la récession de 2020…
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